De dire que le sextuor local s’est renouvelé sur ce troisième album serait un peu exagéré. Par contre, il est vrai qu’il a suffisamment su varier la sauce pour maintenir une certaine fraîcheur, notamment via une instrumentation élargie – claviers, marimba, cordes (sur «Betty Lou») – ainsi qu’une place accrue à l’univers plus tempéré de la chanteuse Suzie McLelove. La vraie qualité de Dans la gueule des jours demeure cependant sa grande concentration de ce que le groupe sait faire des mieux: des brûlots rock accrocheurs, dansants et intemporels, comme « 400 Milles», «Lunettes noires» et «Ne perds pas la tête (Marie-Antoinette)». Pas de doute, les Breasts vieillissent bien.