Word on the street: la rue Masson sort de son cocon

Quoi de plus réconfortant que de prendre un chai latte dans cette boulangerie/café à une grande table de bois devant des affiches laminées de mains pétrissant le pain? À part peut-être humer le tagine aux olives de maman, emmitouflé dans une couverture tricotée avec le poil de Blondine la chèvre familiale, rien.

 

 

Il est surtout agréable de fréquenter la piscine du Parc du Pélican l’été, que ce soit pour se rafraîchir les aisselles en période de canicule, ou se pavaner avec son nouveau bikini gold en authentique coquille de Bernard L’Hermite. Libre à vous de vous y prélasser un 26 février, mais les filles dévoilent moins leurs craques et un double salto arrière à partir du plongeoir engendre davantage une commotion cérébrale.

 

 

Ouvert depuis bientôt cinq ans, le M sur Masson est un superbe resto inspiré des bistros de quartier parisiens. Dans la déco à la fois classique par ses lanternes immaculées et très design avec ses larges cadres d’images industrielles en noir et blanc, Jacques Brel s’époumone : «J’arrrrrrive !» Les proprios proposent leur fameux pavé de foie de veau ou leur poisson, qu’ils qualifient de «sur la coche». Idéal pour rêvasser à la tour Eiffel à prix abordable.

 

 

Un incontournable. Entre deux cris de King Kong exprimant la victoire d’un but tellement trop glorieux au baby-foot, votre pinte sera servie par une jolie barmaid artiste visuelle ou un barman magicien. Les jours de la semaine marquants : les Lundis Live, où performent des artistes de la scène émergente, et les Mardis Quiz Night. Dignes des matchs de Manigances animés par Manuel Hurtubise, des équipes telles que « Les Bonnes Jovi » et « Les Sébastien Benoit XVI » s’affrontent sur des questions d’ordre de culture générale.

 

 

Charmants planchers de bois franc, luminosité éclatante, on a envie de passer tout l’avant-midi dans la bouquinerie de Pascal, un spécialiste en BD. On trouve de tout : du roman pour enfant à 0,50$ à l’encyclopédie sur la céramique japonaise à 200$, en passant par l’incontournable Guide de survie en territoire zombie – qui, soit dit en passant, ne se trouve même pas encore sur la liste des lectures obligatoires du ministère de l’Éducation. Aberrant, je sais.