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Victime de la porn: la permission de se branler

Tous les célibataires ont des habitudes masturbatoires. Une fréquence (1, 2, 3 fois par jour), un spot (devant l’ordi, au lit, l’ordi au lit), une préparation technique (porte barrée, lube, kleenex ou bas). Habitude qui se trouve à être perturbée lorsque le célibat prend le bord.

Chaque couple a une relation différente avec la porn. Il y a des couples qui se tapent de la porn à deux sans problème, d’autres pour qui la porn disparaît une fois accouplés, et encore d’autres pour qui la porn est une véritable menace. Combien de gens se ramassent à se branler en cachette pour ne pas subir une crisette de leur partenaire insécure?

Car c’est la plupart du temps ce qui cause tout ça :  la grosse insécurité malpropre. Et je comprends ça, je pense. J’ai un peu la même réaction quand je fréquente une fille qui est trop copine avec son vibro. C’est un peu utopique, mais on aime l’idée de combler l’autre à 100%. Même que si on peut se faire dire qu’on a le pénis un peu trop puissant ou le pussy un peu trop magique, c’est encore mieux.

Cela dit, est-ce une raison pour mettre un castrant veto sur la petite mort en solo? Pas certain. Le cas typique (et cliché), c’est la fille qui baboune que son homme se branle sur de la porn. « Pourtant, je suis toujours willing! ». Parfois, elle ajoute « C’est même lui qui ne fournit pas! »

(Là où ça devient marrant, c’est quand elle se plaint que c’est impossible de compétitionner avec toutes les filles à poil sur le web. Je suis désolé, mais l’internet a beau avoir toutes les scènes de cul du monde, ce ne sera jamais autant que dans l’imagination d’une femme.)

La branlette et la baise sont deux trucs complètement différents. Quelqu’un en manque va se contenter de l’un ou l’autre, et les deux finissent toujours avec du monde gommé, mais ça demeure deux arts distincts qui demandent des énergies différentes, des investissements différents. Même une fille qui te fait une handjob, c’est un trip différent, même si elle se fait super discrète.

Le sexe à un, ça enlève toute angoisse de performance. Tu n’as pas à te synchroniser avec personne. Tu peux être lazy et poche. Tu n’as qu’à tenir compte de tes goûts à toi. Tu peux durer quinze secondes ou trois heures et demie. Personne ne se plaint, personne n’est au vif, personne n’a mal à la mâchoire (à moins d’être très souple). C’est une belle activité absolument égoïste. À deux, c’est une expérience résolument plus riche, mais aussi très différente. T’as quelqu’un dont tu dois t’occuper (au moins un peu). À part si tu payes, mettons.

Oui, si quelqu’un revendique ses moments en solo, c’est forcément qu’il a certains besoins qui ne sont pas comblés dans le sexe à deux. Cela dit, ça ne veut pas dire que votre sexe en équipe est nul ou déficient. Ce n’est pas forcément un désaveu. La preuve, c’est que je peux avoir le sexe de ma vie une nuit au complet, mais quand je reviens chez moi ou que la fille s’en retourne, j’ai beau être complètement vidé dans tous les sens du mot, j’ai le réflexe d’aller me branler. Si vous êtes encore insécure, laissez-moi vous rassurer avec ce sage dicton champêtre et bucolique :

"Qui se branle en cachette à l’intérieur de son jardin secret
fourre moins pour vrai de l’autre bord de la clôture"

 

 

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