Le Festival TransAmériques met de l’avant des créations contemporaines hybrides à souhait

Pour sa cinquième année d’existence, le Festival TransAmériques se paye la plus importante programmation de sa jeune histoire avec quelque 31 spectacles et événements présentés dans une quinzaine de lieux de la métropole. Celle-ci sera investie du 26 mai au 11 juin par les créations contemporaines de danse et de théâtre les plus surprenantes et inclassables du moment. Des artistes de partout sur la planète useront de leur talent pour désarmer, séduire, et parfois choquer les Montréalais. Prêts pour des découvertes saisissantes et des shows parfois un peu pointus, mais jamais convenus? NIGHTLIFE a concocté un parcours juste pour vous.

Texte : Geneviève Vézina-Montplaisir et Sarah Lévesque

Le Festival s’ouvre avec le dernier texte de l’enfant terrible du théâtre allemand, Falk Richter, mis en mouvement par la chorégraphe néerlandaise de renom Anouk Van Dijk. La célèbre compagnie berlinoise Schaubühne a promené un peu partout dans le monde ce spectacle sur la désillusion des hommes par rapport à l’argent et à l’amour. La crise économique comme vous ne l’avez jamais vue! (GVM)

26 et 27 mai | Place des Arts | Théâtre Jean-Duceppe

C’est à partir de témoignages de photographes de guerre du Time Magazine et du New York Times que l’auteur et acteur Jay Dodge et la metteur en scène Sherry Yoon, deux artistes de Vancouver, conçoivent cette pièce qui raconte les difficultés d’un métier et nous montre le visage sombre de l’humanité. Acclamé à Toronto, PHOTOG. propose un théâtre en mouvement, qui innove par ses astuces techniques, son mariage du jeu théâtral et des images vidéo, de la gravité et de l’apesanteur. (SL)

Du 28 au 30 mai | Place des Arts | Cinquième salle

«Fabrique-moi un spectacle.» C’est ce que la comédienne et transsexuelle belge Vanessa Van Durme a demandé au chorégraphe Alain Platel et à l’auteur Frank Van Laecke. Ils ont donc créé ensemble le spectacle acclamé Gardenia, dans lequel, pour une dernière fois, six travestis se donnent en spectacle. Sous les paillettes et le fard, ces hommes devenus femmes se livrent en toute humanité. (GVM)

Du 1er au 4 juin | Monument-National | Salle Ludger-Duvernay

Dans chaque ville qu’il visite (Rome, New York, Paris, Londres, Philadelphie, Berlin), l’artiste multidisciplinaire Willi Dorner recrute de jeunes danseurs-acrobates pour former une escouade pas comme les autres. Celle-ci se déplace dans la cité et s’intègre dans les différentes structures urbaines. Les performeurs se tordent, s’empilent, pour donner un nouveau visage coloré au béton et à l’acier. (GVM)

Du 4 au 7 juin | Départ du Planétarium

Une pièce dont vous êtes le héros? La chorégraphe de Vancouver Crystal Pite tente l’expérience avec cette pièce composée de multiples tableaux où la relation amoureuse est déconstruite, hachée, vécue comme un véritable combat à la Matrix. L’image peut sembler grossière, mais ici les neuf danseurs bougent au ralenti ou s’expriment sans ménagement avec effets sonores et voix narratives afin de brouiller les pistes entre la danse, le théâtre et le cinéma. (SL)

Du 9 au 11 juin | Usine C

Une des figures phares de la scène underground new-yorkaise, le chorégraphe Miguel Guttierez, présente sur scène sa vision toute personnelle du mythe de James Dean. Un spectacle à l’esthétique queer, dans lequel le rêve américain et les personnages de Rebel Without a Cause, East of Eden, et Giant en prennent pour leur rhume. (GVM)

Du 9 au 11 juin | Usine C