Cette tendance provient de l’Australie. Les règles du « planking » sont plutôt simples, ce qui pourrait expliquer son attrait dans une ère où la majorité de nos gadgets viennent avec un mode d’emploi plus long que les romans de Léon Tolstoï. Pour faire la planche, il faut simplement se mettre à plat ventre sur un objet quelconque, rester impassible et divulguer par la suite ses exploits sur le web. Tellement bête que s’en est à tomber par terre.
La popularité du « planking » est réelle, comme le démontre son omniprésence sur YouTube. Environ 600 vidéos exposant des artistes du « plank » ont été téléchargés en moins d’une semaine. Les plus étonnants vidéos montrent des gens faisant la planche sur des voitures de police, des rails de train, etc. Vedette de rugby australienne, David Williams s’est même joint au rang des « plankers » après s’être métamorphosé en planche de deux par quatre à la suite d’un de ses touchers.
Plusieurs s’inquiètent du succès international du « planking ». Certains ont peur pour l’avenir de la race humaine. Après le succès instantané de Rebecca Black, voici que l’homme régresse en planche de bois. Ceci est peut-être la fin du monde que le pasteur intégriste Harold Camping avait annoncée. D’autres s’inquiètent du virage extrême que ce sport émergent vient de prendre. Après la mort d’Acton Beale, qui a chuté de 13 étages lorsqu’il a voulu faire la planche sur son balcon, les policiers australiens n’acceptent plus de voir des gens faire du « planking » en public et répriment tous ceux pris à l’acte.
À Montréal, aucun des participants à la journée internationale du « planking » ne portait de casque. Une décision périlleuse considérant que tous ceux présents étaient des débutants du « planking ». Véronique, une des initiées du sport, a admis « que l’aspect ridicule, drôle et inutile du sport » l’avait attiré. Quelques témoins sur place ont partagé leur confusion. Par exemple, Laure ne comprenait pas « pourquoi des gens se mettraient la face à terre ».
La mode du « planking » ne fait que commencer au Québec et risque de faire plusieurs adeptes. Ce n’est maintenant plus qu’une question de temps avant de voir quelqu’un faire la planche sur la croix du Mont-Royal.