Avant d’enregistrer légalement le nom du «Bouillon Bilk», les propriétaires du nouveau resto n’avaient pas googlé «Bilk». Croyant avoir inventé un mot à la sonorité farfelue, ils étaient loin de se douter que ce dernier existait déjà. Et qu’il voulait dire «escroquer».
Bien que l’établissement se trouve entre deux magasins douteux vendant des «multi systèmes électroniques, cassettes et nouveautés», le Bouillon Bilk n’a rien d’une arnaque. Pas donné, certes, mais on paie pour la qualité notoire des aliments et de leurs agencements. Le Bouillon Bilk garde l’éclat de la perle au milieu des rues crades.
Un minimalisme très classe, très feng shui, qui fait du bien à l’âme. Pas plus d’une dizaine de tables, une plante et quelques ampoules pendant du plafond occupent l’espace.
L’originalité est définitivement au rendez-vous avec les superbes entrées de sashimis servies sur une assiette de verre superposée à un mini jardin de roches. La mousse à la lavande, tel un spa dans la bouche et le gâteau au fromage flabbergasteront vos sens. Oui, les desserts y sont déments.
Bref, c’est bon, les serveuses sont jolies et j’avoue, j’ai dû me retenir pour ne pas disgracieusement lécher l’assiette où reposaient mes linguinis.
OK, je l’ai léchée.
Juste un peu !