«Moi, tsé, le jazz…» hésite le mélomane insensible aux solistes acrobates à la mention du grand bataclan musical qui prend d’assaut la vie culturelle locale deux semaines durant. Pas de souci, la trente-deuxième édition du FIJM a, comme les éditions précédentes, autre chose à proposer que du jazz.
Côté rock, LA visite intéressante à surveiller entre toutes est celle de l’Américaine Katherine Elizabeth King, alias Kaki King (1er juillet, cinquième salle de la Place des Arts), une guitar hero trop peu connue qui met sa virtuosité au service d’un rock shoegaze actuel et bien foutu. La pionnière rockabilly Wanda Jackson (2 juillet, Club Soda) est de retour pour une deuxième année consécutive. Son album The Party Ain’t Over, conçu avec Jack White et ses collaborateurs, est assurément l’album rock de l’année jusqu’à maintenant. Retour, également, des Dears (30 juin, Club Soda) qui ne s’étaient pas produits à Montréal depuis le lancement de Degeneration Street, en janvier. Buddy McNeil & the Magic Mirrors feront quant à eux danser dans la rue pour pas un rond, dans le cadre de la programmation extérieure, les 28-29 juin au Pub Heineken.
Parlant de danser, on a hâte de revoir dans leur ville natale les instigateurs de la «Safety Dance», Men Without Hats (1er juillet, Métropolis), réunis en douce il y a quelques mois. Dans un même ordre d’idées pop, l’Anglaise Eliza Doolittle (26 juin, Club Soda) devrait bien s’insérer, elle dont la chick pop est à forte teneur jazz.
L’histoire d’amour du FIJM avec les musiques urbaines et dansantes se poursuivra avec le retour du rappeur Buck 65 (26 juin, Club Soda) et des Roots (2 juillet, Métropolis). La découverte qui risque de faire tourner les têtes: Theophilius London (29 juin, Club Soda), étrange figure new-yorkaise entre le hip-hop expérimental et Prince. Vous ne manquez pas une visite de Sharon Jones et de ses Dap-Kings? Alors, il faut attraper Lee Fields & the Expressions (29 juin, Club Soda), un autre vétéran funk qui suinte l’authenticité et dont le groupe d’accompagnement sonne comme un vieux disque de 1970.
Parions enfin qu’après des mois de maladie inquiétante, les retrouvailles de Champion (29-30 juin, Métropolis) avec son public et ses G-Strings seront aussi émouvantes que festives.
Festival international de jazz de Montréal
25 juin-4 juillet
www.montrealjazzfest.com