Les nerds du club de chimie seraient bien mal avisés d’organiser un party le soir où la fille la plus populaire de l’école célèbre son anniversaire. C’est pourquoi l’horaire des concerts est si calme durant le Festival international de jazz de Montréal, en dehors du centre-ville. Les autres promoteurs prennent relativement leur trou.
En cours depuis le 25 juin, la 32e édition de la grosse sauterie continue donc de monopoliser les principales salles de la ville jusqu’au 4 juillet. Cette dernière semaine est néanmoins à l’image des premiers jours: suffisamment remplie d’événements susceptibles d’intéresser les profanes du «jazz».
Parmi les dizaines de concerts quotidiens, on vous recommande particulièrement ceux de Buddy McNeil & the Magic Mirrors (mercredi 29 juin au Pub Heineken, programmation extérieure gratuite), Lee Fields & The Expressions (mercredi 29 juin au Club Soda), Katie Moore (mercredi 29 juin et jeudi 30 juin au Musée d’art contemporain), Champion et ses G-Strings (mercredi 29 juin et jeudi 30 juin au Métropolis), Theophilius London (mercredi 29 juin au Club Soda), Baloji (jeudi 30 juin et vendredi 1er juillet à la Scène Bell, programmation extérieure gratuite), Poirier Sound System avec Face-T, Boogat, Imposs, Mr. OK et L’Xtrmst.Zen, jeudi 30 juin à la scène Bell, programmation extérieure gratuite), The Dears (jeudi 30 juin au Club Soda), Kaki King (vendredi 1er juillet à la cinquième salle de la Place des arts), Men Without Hats avec Mamabolo (vendredi 1er juillet au Métropolis), Jaga Jazzist (vendredi 1er juillet au Club Soda), Nomadic Massive (chaque soir du 1er au 4 juillet au Savoy du Métropolis, gratuit), Wanda Jackson (samedi 2 juillet au Club Soda), The Roots (samedi 2 juillet au Métropolis), Afrodizz (samedi 2 juillet au Club Soda) et Rich Aucoin (lundi 4 juillet à la scène Bell, programmation extérieure gratuite). LE gros rendez-vous à ne pas manquer est cependant le gros concert de fermeture gratuit des B-52s, le lundi 4 juillet à la scène TD.
Feu, feu, joli feu
Il y a cependant une poignée d’autres propositions musicales à se mettre sous la dent ailleurs en ville d’ici la fin du festival. Côté rock pesant, le concert de lancement du nouvel album du combo local Barn Burner, le 30 juin à la Sala Rossa en compagnie de Trung Hoa et de Holy Divide, est certainement digne de mention. Ce dernier-né, Bangers II: Scum of the Earth, fait partie des rares parutions métal à examiner, qu’on soit ou non un mordu ou un puriste du genre. Le groupe allie métal classique, rock classique, stoner-rock et punk avec adresse, mordant et souci d’actualité. La grande classe «pouelle» comme elle se manifeste rarement!
Enfin, pour les portefeuilles nostalgiques en moyen, le combo nerd-rock (ah, voilà qui contredit quelque peu l’affirmation du début de cette chronique) Weezer (en photo) est de retour ce dimanche 3 juillet au Centre Bell en compagnie de Jack’s Mannequin. Officiellement, les vétérans doivent y interpréter un assortiment de hits issus de tous les pans de leur carrière, mais c’est surtout parce qu’ils comptent y interpréter l’album bleu de 1994 dans son intégralité qu’on a hâte. À 80$ le bon billet, cependant, il faut vraiment avoir sa nostalgique à cœur.
Également au calendrier: Modernboys Moderngirls avec Dead Messenger et Honheehonhee, jeudi 30 juin à l’Esco; lackofsleep avec La Pieuvre et Lemming Ways, jeudi 30 juin au Divan orange; Chang-A-Lang avec Ringo Deathstarr et Wife Hut, vendredi 1er juillet à la Casa del popolo.
Un immanquable? Weezer avec Jack’s Mannequin, dimanche 3 juillet au Centre Bell.