Quand j’ai réalisé que Fantasia célébrait cette année son 15e anniversaire, quelques-uns de mes poils de barbe ont blanchi. Ça ne me rajeunit pas. Je me suis souvenu des humbles débuts à l’Impérial, de la première année à la programmation presque uniquement asiatique, des initiés (lire : geeks) qui s’y retrouvaient chaque été comme à une réunion de famille.
Le festival a connu au fil des ans une évolution naturelle, et est aujourd’hui un rendez-vous estival incontournable avec le sang, la peur et le grotesque. Et des hordes de fans qui hurlent. Voici cinq recommandations typiquement NIGHTLIFE.
On aime les anthologies, ce concept un peu négligé par le nouveau millénaire, spécialement quand elles sont réalisées par un amalgame de géants de l’horreur, incluant deux Montréalais : Douglas Buck et Karim Hussain, en plus de Richard Stanley, Buddy Giovinazzo et Tom Savini. Ce dernier est le légendaire responsable des effets spéciaux pour Dawn of the Dead et Friday the 13th, et a passé sa carrière à faire des caméos dans d’innombrables classiques, de Maniac à Machete.
Un film post-apocalyptique qui ne se prend pas au sérieux, ça fait du bien. Et quand l’oeuvre tourne autour d’une bande de punks qui s’affrontent en dansant (au Beat to Beat Challenge, rien de moins !) jusqu’à la mort, on ne peut que se réjouir. Le look des acteurs n’a rien à envier aux meilleurs opus de Enzo G. Castellari, et le ton global du film est plutôt loufoque.
John Landis a signé plusieurs classiques, dont les Blues Brothers, et la réalisation du vidéoclip de Thriller de Michael Jackson. Il recevra d’ailleurs au festival un prix pour l’ensemble de son oeuvre. Son petit dernier parle de deux joyeux Écossais qui fournissaient, au 19e siècle, des cadavres à une école de médecine d’Édimbourgh. Leur seul dilemme moral était de savoir s’ils devaient «créer» les cadavres en tuant leurs prochains.
Réalisée par Paul Campion, un autre champion des effets spéciaux originaire de Nouvelle-Zélande, cette oeuvre se déroulant pendant la Deuxième Guerre mondiale nous offre un point de départ prometteur : deux braves soldats néo-zélandais en mission spéciale tombent sur une bande de nazis sataniques qui essaient de faire appel aux forces occultes pour les aider à vaincre leurs nombreux ennemis. Pensez ce que vous voudrez, mais les nazis seront toujours les vilains les plus cathartiques.
Shivers
Voici une anomalie totale, un des premiers longs métrages de David Cronenberg, tourné sur l’Île-des-Soeurs et datant de 1975. Le point de départ ? Un parasite se répand chez les habitants d’un édifice de condos, les transformant en maniaques sexuels. Le film est projeté dans le cadre d’un hommage aux producteurs québécois John Dunning et André Link, et l’actrice Lynn Lowry sera sur place.