Tuyaux-concerts: Kid Koala, Marissa Nadler et les soirées Masala à Nuits d’Afrique

On pourrait dire qu’après le cinéma, c’est au tour de la musique d’expérimenter avec le 3D, mais ce serait faux. De la quadraphonie aux récentes orgies audiovisuelles d’Amon Tobin, Kanye et Daft Punk, en passant par la mode des spectacles son et lumière des années soixante-dix et quatre-vingt et les concerts en surround des Super Furry Animals, le désir des musiciens de sortir du cadre des enceintes stéréo ne date pas d’hier.

Surtout si on parle de quelqu’un comme Kid Koala (en photo), dont les expériences multidisciplinaires et hors-normes ne se comptent plus. Il a déjà intégré la cuisine(!) à ses prestations, jonglé avec plus de tables tournantes simultanées qu’aucun autre DJ et fait des concerts pour enfants, notamment. Cet hiver encore, il essayait un nouveau concept: celui des concerts pour travailler. Au Théâtre Sainte-Catherine, il conviait ses fans à apporter de l’ouvrage à terminer et leur interdisait de danser!

Reste que son nouveau projet a un petit parfum de Transformers 3D (quoiqu’en moins clinquant): le Space Cadet Headphone Tour, qui s’arrêtera dans son Montréal natal ce vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 juillet à la Biosphère de l’Île Sainte-Hélène. Eric San, alias Kid Koala, se produira sur plusieurs tables tournantes et un piano. Les spectateurs l’entendront à travers des écouteurs, confortablement installés dans des véhicules spatiaux gonflables(!) tandis que des installations de lumière, d’ombres et de stencils, gracieuseté de l’artiste Travis Flint, composeront le décor.

L’événement, présenté à raison d’une représentation vendredi, deux samedi et deux dimanche, est précédé d’une exposition interactive inspirée du livre Space Cadet, une BD à laquelle San a forcément contribué, de même que d’une brève prestation de l’auteur-compositeur Terence Bernardo. Beaucoup d’informations qu’on peut assimiler ou compléter en visitant le site officiel de Kid Koala ou celui de la Biosphère.

Un souper aux chandelles ou des chandelles aux fesses
La Bostonnaise Marissa Nadler est du genre plus minimaliste. On doute qu’elle utilise jamais un seul des éléments ci-haut mentionnés, elle qui use rarement de plus que d’une guitare comme accompagnement sur ses disques, mais son folk rêveur n’en reste pas moins dépaysant. Son petit dernier, éponyme (et tout nouveau: sorti à la mi-juin), fait penser comme ses précédents à un souper aux chandelles avec Kate Bush et Leonard Cohen. Elle vient le présenter à Montréal ce lundi 18 juillet au Il Motore avec Faces on Film en première partie.

Parlant de dépaysement, voilà qui fait assurément partie des missions du festival Nuits d’Afrique, dont la 25^eédition suit présentement son cours jusqu’au 24 juillet. Consacré d’ordinaire aux formes plus folkloriques ou pop des musiques africaines et ses dérivés, l’événement donne pour la première fois cette année une place de choix aux variantes électro et dancefloor de cette culture en mettant la bande de Masala, la populaire émission électro-tropicale de CISM (connue aussi pour ses soirées DJ festives), aux commandes de deux soirées à la SAT.

Ce vendredi 15 juillet, elle y reçoit le DJ et producteur new-yorkais Uproot Andy, le MC montréalais Boogat et le groupe Dos Mundos en formule DJ (en plus d’y donner elle-même un set), tandis que le samedi 16, c’est le tour de l’inimitable Poirier, accompagné de son acolyte Face-T, Kyabu, du MC haïtien Mr. OK et de danseurs, avec à nouveau un set des capitaines de Masala.

Également au calendrier: Cold Cave avec Cult of Youth, mercredi 13 juillet à la Sala Rossa; The Carolina Chocolate Drops, jeudi 14 juillet au Petit Campus; Music for Money avec Talfast, jeudi 14 juillet à la Casa del popolo; The Dirtbombs avec Moon Pool & Dead Band et Le Kid et les Marinellis, jeudi 14 juillet à la Sala Rossa; Eugène et le cheval avec Simon Paradis, vendredi 15 juillet au Divan orange; Vans Warped Tour, samedi 16 juillet au Parc Jean-Drapeau; RX Bandits avec Maps & Atlases et Zechs Marquise, dimanche 17 juillet au Café Campus; Thomas Dybdahl avec Tristen, lundi 17 juillet à la Casa del popolo.