Bon Iver nous fait larmoyer à nouveau?
Peut-être bien.
On sent, cette fois, que l’album aurait bel et bien été enregistré dans le fin fond d’un bois norvégien. Après l’album For Emma, Forever Ago, il semblait que notre Amour (oui, Amour) pour le groupe ne pouvait plus revenir; étant bien trop fort. Bonne nouvelle. Quoiqu'un peu moins, je semble vouloir flancher à nouveau à l’écoute et à la vue de ce vidéoclip.
J'ai peut-être un faible pour Nabil Elderkin, le réalisateur de ce clip (et du clip Novacane de Frank Ocean également). La vidéo, tournée en Islande, lieu de prédilection pour mettre en images les paroles et la musique d'Holocene, se termine en symbiose musique-images, à couper le souffle. Et comme dans les paroles, on a soudainement envie de se retrouver à Milwaukee, «off our feet», mais encore mieux: on semble se volatiser en Islande.
On se laisse porter loin sur ces paroles pourtant très personnelles qui nous perdent parfois, mais dans lesquelles on aime se perdre aussi; comme l’enfant du vidéoclip, se perdant dans un horizon trop vaste pour lui et qui pourtant, à la fin, s'y retrouve, serein.
Holocène, pour ceux qui ne le savent pas, est un interglaciaire. Une période chaude suivant le dernier glaciaire du Pléistocène. De qu'est-c'est? Je n’en sais pas vraiment plus, mais je peux vous dire que c’est une période dénommée Weichselien en Europe du nord, Wisconsinien en Amérique du Nord ou Würm dans les Alpes. Et que c’est poétique et bien visé.
Après une période glaciaire, les fluctuations reprennent et mon cœur se dégèle pour Bon Iver.