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La designer Isabelle Campeau remporte le prix Fashion Pop

On se demande souvent de quoi est faite la relève mode montréalaise. À la lumière du défilé Fashion Pop de mercredi, on peut affirmer qu'elle est faite d'une forte imagination, d'audace, de savoir-faire et du résultat de beaucoup de travail exploratoire.

Remy & Mercy nous a montré des pièces confortables aux couleurs de terre et Marie-Ève Dion des pièces sexy et féminines aux coupes maniérées.

L'autodidacte originaire d'Edmonton Jon Schmidt a présenté des vêtements minimalistes qui ne semblaient tenir que par un fil, ou par magie, explorant la notion d'incertitude et d'imprévisibilité de la mode.

J'ai particulièrement aimé les vêtements de Geneviève Savard, qui semblaient à la fois fonctionnels et confortables, dont les coupes mettaient en valeur la silhouette féminine tout en candeur et en sobriété.

Les expérimentations de tricots de Maude Nibelungen, elles, sont un hommage contemporain au savoir-faire féminin et ce, jusque dans les thèmes de ses collections: amazone guerrière et gitane mystérieuse.

Il n'y a pas que les juges qui ont été marqués par la qualité de la sélection d'Isabelle Campeau. Inspirée par certaines théories issues du roman Les Villes invisibles d'Italo Calvino, la jeune designer nous en a mis plein la vue avec des vêtement légers mais solidement construits et aux doubles fonctions ingénieuses.

Tout comme une ville, un vêtement  a une infrastructure visible et une architecture invisible écrite par par l'expérience de chaque individu. En cela, les possibilités des pièces d'Isabelle Campeau sont innombrables.

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