La ballade de l'impossible ***
Fin des années soixante. Watanabe a un meilleur ami, Kizuki, qui lui, a une copine, Naoko. La vie, s’écoule, tout doucement. Un soir comme tous les autres, après une banale partie de billard, Kizuki s’enlève la sienne, de vie. Sans prévenir personne. Devant l’incompréhensible, Watanabe se réfugie dans ses bouquins. Naoko, elle, se réfugie dans la douleur. Incapable de faire face à une réalité de plus en plus intolérable, elle s’exile dans un institut. Entre ses aller-retour entre Tokyo et l’endroit où se repose Naoko, dont il est entre temps tombé amoureux, Watanabe, jeune homme, deviendra homme tout court. Sa rencontre avec l'impétueuse Midori ne sera pas étrangère à cette transformation…
Adapté du grand roman d'Haruki Murakami, La ballade de l’impossible (Noruwei no mori en v.o.) est un film fort esthétique, visuellement irréprochable. L’émotion, viscérale chez Murakami, devient ici plus stylisée. Même chose pour le sexe, les conflits internes, la douleur. Si la Naoko personnifiée par Rinko Kikuchi est fragile et intense, le personnage de Midori, demoiselle qu’on imaginait un tantinet plus trash, devient sous les traits de Kiko Mizuhara, une fille bien mignonne. Trop peut-être? On appréciera la réalisation de Tran Anh Hung (L'odeur de la papaye verte) pour sa grande beauté, son souci du détail, sa composition. Pour la poésie, les sentiments et les mots qui virent à l’envers, par contre, on se replongera dans les écrits…
Le 17 octobre à 21h15 au Cinéma Impérial
Le 19 octobre à 18h30 au Quartier Latin
Dans le cadre du Festival du nouveau cinéma
nouveaucinema.ca