The Turin Horse: Béla Tarr dresse un portrait abstrait, mais puissant du désespoir
Dustin Ariel Segura Suarez
L’ouverture du film se fait sur écran noir. Une voix explique comment Nietzsche perdit la raison, un soir après un étrange épisode d’étreinte avec un cheval. L’histoire peut commencer.
Un vieil homme affronte un vent trop agité, assis sur une charrette tirée par son cheval. On plonge par la suite dans la quotidienneté routinière du vieil homme et de sa fille durant six jours où un vent, encore, soufflera violemment. Les jours se suivent, mais étrangement perturbés, ne se ressemblent plus, les tâches quotidiennes interrompues.
Un voisin en manque d’alcool arrive à l’improviste et lors de son bref passage annonce la disparition de «l’être», qu’il soit bon ou mauvais, par d’étranges forces…
Des tziganes passent et tentent de voler l’eau de leur puits. Un lendemain sans eau, le puits à sec. Le cheval qui n’obéit plus, ne mange plus et ne boit plus. Finalement, une noirceur énigmatique tombe en plein jour comme l’arrivée d’une fin du monde éminente, le calme du vent.
On ne parle pas beaucoup durant le récit. Le film nous transporte dans un état contemplatif par sa suite de plan-séquences, par une trame musicale forte en émotion. Un film sombre dans lequel on nous emporte dans un désespoir devant lequel les personnages n’ont d’autres choix que de se laisser emporter.
Le 15 octobre à 16h30 au Cinéma Impérial
Le 16 octobre à 21h30 au Cinéma du Quartier Latin
Dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma
nouveaucinema.ca