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image+nation: Des romances intergalactiques, un biopic captivant et une histoire d’enfance touchante
Christopher and His Kind

Au début des années 30, ignorant les protestations de sa controlante de mère, Christopher Isherwood (solide Matt Smith) part pour Berlin, où il se fera plusieurs nouveaux amis et amants. C’est aussi là qu’il trouvera l’inspiration pour ses Berlin Stories, nouvelles qui inspireront à leur tour l'illustre Cabaret de Bob Fosse.

Adapté des mémoires du célèbre écrivain, ce téléfilm réalisé par Geoffrey Sax pour la BBC s’avère une reconstitution historique prenante, bien que de facture plutôt classique. Si la première partie est dotée d’une touche humoristique pétillante, l’atmosphère se fait de plus en plus inquiétante au fur et à mesure que le temps passe et que la montée du nazisme devient inéluctable. Tant et si bien que l’auteur finira par quitter Berlin en compagnie de son amour, le sublime Heinz (Douglas Booth), juste pour se rendre compte qu’ailleurs, ce n’est guère mieux : «Je pense que je ne suis à ma place nulle part…», dira-t-il.

Un biopic fort réussi.
 

Présenté le samedi 29 octobre à 19h et le mercredi 2 novembre à 17h au Théâtre Hall Concordia

 

Codependent Lesbian Space Alien Seeks Same
Chauves, le cou coincé dans un collet conique, les habitantes de la planète Zots arrivent sur Terre à bord d'une magnifique soucoupe volante afin de rencontrer des chicks et se faire briser le coeur. Ça arrive souvent sur Terre, paraît-il. À New York, où elles débarquent comme si de rien n’était, elles découvrent ce qu’est un martini, participent à des jeux télévisés débiles et pleurent devant les gâteaux qui tournent dans les présentoirs des restaurants :«Y’a-t-il quelque chose de plus triste que de voir un cheesecake si proche, devant nos yeux, disparaitre soudain au loin puis revenir à nouveau?!»

L'une d’entre elles, prénommée Zoinx, rencontre Jane, employée solitaire d’une papeterie perpétuellement déserte. Elles tombent en amour sans même que l’humaine, qui de toute façon se sent bien trop différente, se rende compte que l’autre n’est pas vraiment d’ici… Avec ses effets spéciaux du style : on-fait-jouer-le-dialogue-à-l’envers-pour-créer-une-nouvelle-langue, ses flash hyper comiques, sa petite touche de Clerks et ses bonnes répliques, cet hommage drôle et touchant aux films de série B, signé Madeleine Olnek, plaira aux fans de toutes les choses susmentionnées, et même aux autres.
 

Présenté le dimanche 30 octobre à 19h30, à la salle J.A. de Sève.

 

Tomboy
Laure (impressionnante Zoé Héran) a 10 ans, des cheveux courts et un look de p’tit gars. Elle aime jouer au foot, se chamailler et même se battre, s’il le faut. Elle vient de déménager dans une nouvelle maison avec son papa «qui travaille à l’ordinateur», sa maman qui a une grosse bedaine parce qu’elle attend un bébé et sa petite sœur, trop mignonne. Lorsqu’elle rencontre les autres gamins du quartier, ils la prennent tout de suite pour un garçon. Au lieu de rectifier le tir, Laure leur fait croire que c’est le cas. Se rebaptisant Mikaël, elle passe son été dans la cour à s’amuser avec ses nouveaux copains et se fait même une petite amie. Mais pourra-t-elle garder un tel secret une fois l’école recommencée?

Tomboy, qui devrait prendre l'affiche sur les écrans québécois en 2012, c'est un superbe film signé Céline Sciamma (La naissance des pieuvres) qui traite avec finesse et sensibilité de l’identité sexuelle et du regard que les autres posent sur elle.
 

Présenté le dimanche 30 octobre à 15h30, à la salle J.A. de Sève

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