J'voulais tâter le pouls des gens sur les médias sociaux cette semaine en écrivant la phrase suivante sur la page Facebook du Détesteur et mon compte Twitter:
En moins d'une heure j'ai recueilli pas moins de 50 réactions positives. Tout le monde semblait approuver comme si cette pensée trottait dans sa tête depuis un certain temps. On dirait qu'y'a des phénomènes comme ça qui se produisent à un moment précis, qui cachent inconsciemment des idées communes dans la tête des gens qui n'attendent qu'une personne confirme l'évidence.
Je ne pourrais dire précisément ce qu'il y a avec les animateurs de NRJ. Le phénomène est similaire à celui de Guillaume Lemay-Thivierge en 2009 quand tout le monde a flashé en même temps qu'il était gossant. Je pense qu'ils me rappellent un peu (trop) ces personnes au secondaire qui s'impliquaient trop dans le comité étudiant. Elles voulaient tellement devenir ce qu'elles ne sont jamais devenues plus tard; des leaders. Des faux leaders, ceux qui pour atteindre leurs buts se tenaient dans la salle des profs à l'heure du dîner. Ceux qui suivaient une ligne trop droite, trop à l'image de ce qu'espéraient les profs et directeurs. C'est en devenant «président d'école» qu'ils se sentaient encore plus leader, mais pourtant, il ne leur manquait qu'une chose: le respect des autres élèves. On n'y croyait pas.
Cette école de pensée forme des faux leaders. Des futurs animateurs radio à CKOI/NRJ. Des gens trop joviaux qui font ce qu'on leur demande de faire et qui aiment, endossent et promeuvent la musique imposée, nous parlent de météo et s'adonnent également à des tentatives de parodies vidéos virales d'une manière crissement pas drôle sur le hit en heavy rotation de leur station.
Ça me fait mal de voir des gens de mon âge évoluer comme ça, alors qu'on vient tous de la même génération, celle du web. Le web nous permet tellement de penser out of the box, d'aller au-delà de ce qu'attendent les matantes, sortir des conventions. Mais non, c'est beaucoup plus simple d'être une pâle copie de la pâle copie qui nous a tant inspirée. Devenir animateur radio ou télé d'une station grand public, c'est la concrétisation, l'aboutissement ultime, c'est la LNH des communications, pour les gens de la masse. Mais pas pour nous. On s'en câlice.
Parmi eux, y'a aussi ces gens qui mettent tant d'efforts pour obtenir des subventions et tout ça, dans le but de démarrer une webtélé qui apprendra aux gens quoi faire en ville en fin de semaine (A.K.A, on s'en tabarnack, on a déjà suffisamment de ressources pour ça) ou bien le pire, pour en arriver à poser à un artiste la récurrente question ennuyante: «Alors, il sort quand ton album?».
Vous gâchez notre génération à force de vouloir imiter.
Je vous déteste.