Surfant sur la très bonne presse récoltée par leurs deux premières offrandes gratuites, Das Racist passe le «mur payant». Les néophytes auront un peu de rattrapage à faire parce que Heems et Kool A.D. sont au summum de leur unicité. Les initiés les retrouveront dans leur rôle de surdoués paresseux, truffant leurs (hyper) textes de mille références, parmi lesquelles on navigue comme sur le web: le très niaiseux côtoie le profond, du facilement digérable on passe au complexe. Leurs voix particulières, avec lesquelles ils jouent habilement, accentuent l’effet de montagne russe. Une écoute touffue qui en donne pour son argent.