Qui aurait cru, lors de la sortie de son album éponyme, en 2001, qu’on parlerait encore de The National aujourd’hui? Non seulement le quintette, formé dans l’Ohio en 1999, puis exilé à New York par la suite, a survécu à l’ère du «rock vestimentaire», il compte aujourd’hui parmi les poids lourds du rock. High Violet, son cinquième et plus récent album, lancé au printemps 2010, s’est écoulé à plus d’un demi-million de copies à travers le monde.
Tandis qu’il travaille à son prochain effort, le groupe continue tout de même de tourner, ce qui le ramène à Montréal cette semaine, un an et demi après sa participation au festival Osheaga de 2010. Profitons-en pour revoir quelques points intéressants qui se cachent derrière le noir timbre de voix du chanteur Matt Berninger.
1. Ils traînent encore des vestiges de leur ancien nom
Avant de s’appeler The National, ces messieurs jouaient sous le nom «American Mary». Le sobriquet a changé, mais le site Web du groupe était déjà enregistré au nom de l’ancien. Voilà pourquoi on se rend encore sur americanmary.com pour s’informer à propos de la bande.
2. Ils n’ont pas toujours joué de ce genre de musique
Dans les années 90, bien avant The National, Berninger et le bassiste Scott Devendorf jouaient dans un groupe indie-pop nommé Nancy, qui s’inspirait de Pavement (on peut d’ailleurs entendre son seul et unique album en suivant ce lien) et les frères guitaristes Aaron et Bryce Dessner avaient un groupe de folk-rock nommé Project Nim. Scott Devendorf et son frère Bryan (batterie) ont aussi été dans un groupe de reprises de Led Zeppelin nommé Paleface Jimmy.
3. Ils ont aidé à faire élire Barack Obama
En plus d’avoir joué lors de rallyes en faveur du candidat démocrate avant l’élection américaine de 2008, le groupe a lancé un t-shirt à son effigie portant la mention «Mr. November», lequel est aussi le titre d’une chanson tirée de l’album Alligator (les élections avaient lieu en novembre). Tous les profits ont été versés à la campagne d’Obama. Leur chanson «Fake Empire» a aussi été utilisée comme trame sonore pour une publicité électorale démocrate.
4. Ils sont constamment en guerre
Simplettes et linéaires, les pièces du groupe donnent l’impression de résulter de jams que Berninger aurait aléatoirement tartinés de son chant glauque. En entrevue, le groupe souligne cependant fréquemment le caractère extrêmement litigieux de son processus de création. Les membres débattent de pratiquement chaque élément, chaque mesure et de nombreuses sessions d’enregistrements finissent dans le broyeur à déchets. Voilà qui explique peut-être l’atmosphère déprimante de leur musique.
5. Ils aiment vraiment Interpol
Certaines mauvaises langues (bonjour!) aiment rappeler la proximité gênante entre la musique de The National et celle de leurs concitoyens d’Interpol. Dans notre numéro de juillet-août 2010, le batteur Bryan Devendorf révélait qu’il existe bel et bien une influence et admettant ouvertement s’inspirer de son compère Sam Fogarino d’Interpol dans son jeu de batterie.
The National
9 décembre | Cente Bell
1909, Des Canadiens-de-Montréal
avec Neko Case et Wye Oak
americanmary.com