Nous y voilà donc enfin: après les positions 30 à 26, 25 à 21 et 20 à 11, dévoilées il y a quelques jours, voici les dix premières positions du palmarès des 30 meilleurs albums lancés en 2011 selon notre vaillante équipe de collaborateurs musicaux.
Certaines de ces entrées ne sont point surprenantes, ayant déjà fait l’unanimité dans la presse musicale et trouvé leur place dans les palmarès de plusieurs de ses représentants. Mais comme toujours, NIGHTLIFE.ca garde aussi une place de choix dans son cœur pour la relève locale. Qui l’importe? Déroulons sans plus tarder.
10. hip-hop éloquent
Maybe Watson – Maybe Watson (Abuzive Musik)
Avec ses collègues d’Alaclair Ensemble/K6A qui donnent des coups de main, Watson a finalement sorti SON album. Les beats font hocher de la tête, les tournures de phrases font sourire et le MC réussit à toujours garder l’auditeur sur la fine ligne entre le realness et la caricature. (François Lachapelle)
9. chanson folk
Philippe B – Variations Fantômes (Bonsound)
Ce disque écorché, annoncé comme un exercice de style, a pris un peu tout le monde par surprise et par les tripes cette année. Confortable malgré sa profondeur, c’est l’honnêteté, la beauté, la subtilité des mélodies, arrangements et échantillonnages de cette saison en enfer enveloppante qui nous hante longtemps. (Jean-Philippe T)
8. apocalyptic ambient
Tim Hecker – Ravedeath, 1972 (Kranky)
A truly stunning collection of fractured sound dreams and broken musical landscapes was unleashed by one of our favorite Montreal musicians and producers. The album was recorded in an Icelandic church and used the building’s pipe organ as its epicenter, creating a dream-like state where instrument and studio co-habit as one. (Steve Guimond)
7. seething R&B
The Weeknd – House of Balloons (XO)
If you had given up on R&B because of all the auto-tuned drivel hijacking airwaves, one listen to this Toronto crooner’s mixtape and he had you eating your own words (I know I did). The come-hither falsetto, those woozy synths, the achingly mournful beats and the druggy, debaucherous lyrics… No one had crystallized nocturnal introspection this well since The xx. (Michael-Oliver Harding)
6. folk-soul-rock nordique
Bon Iver – Bon Iver (Jagjaguar)
Chaque année, quelques centaines de barbus s’essaient à faire ce genre d’album. Bon Iver a réussi. Du folk simple, mais puissant, étonnamment dépouillé malgré les arrangements complexes, où Justin Vernon vient poser sa voix haut perchée. Album en nuances et en textures, qui mérite plusieurs écoutes pour être complètement absorbé. (François Lachapelle)
5. holiday indie-pop
Metronomy – The English Riviera (Atlantic)
Having slowed down those electronic tempos, fine-tuned their flair for contagious hooks and upped the acoustic quota, Metronomy’s third album hit a string of home runs. Who wasn’t toe-tapping to “The Look”, a shimmering slice of indie-pop about being stuck in a dead-end town? These are languorous, drum beat-driven ditties for a funky unwinding. Their elegant videos are equally awesome. (Michael-Oliver Harding)
4. blues-folk lugubre
Timber Timbre – Creep on Creepin’ On (Arts & Crafts)
Le mémorable album éponyme de 2009 n’est pas chose facile à faire oublier. Si on a eu des doutes au moment de sa sortie, ce quatrième chapitre des sombres élucubrations de Taylor Kirk a quand même bien fini par remplir sa mission. On s’attarde d’abord à sa facture sonore démesurément cauchemardesque, faite de saluts au rock des années 50 et aux trames sonores de vieux suspense à la Hitchcock; puis on y revient pour ses chansons riches, évocatrices et visuelles. Kirk est vraiment une voix et une plume unique dans le paysage rock actuel. (Olivier Lalande)
3. piou-piou et turlutte
Alaclair Ensemble – Musique Bas canadienne d’aujourd’hui (Tout’nou)
Là où on ne l’attend jamais, Alaclair répond aux attentes suscitées par le précédent 4,99$ avec un album triple (et gratuit!) au caractère énorme. Si chaque volume a son mérite, c’est le plus rap Le roé c’est moé qui impressionne le plus. Athlétique, touffu, rebondissant, ce projet trouve Eman et Ogden fins prêts pour les Olympiades du Cégep du Bas-Canada.
2. nocturnal rock
Kurt Vile – Smoke Ring For My Halo (Matador)
Like stepping into an old dive bar redolent with decades of smoke, whiskey, sadness and self-contempt. Vile’s songs distill the essence of American guitar music – a man alone with a guitar, a broken voice and rough poetry, catching his broken soul in his words as they fall off the bar. (Lucinda Catchlove)
1. post-dubstep émotif
James Blake – James Blake (Atlas)
Qu’on soit sensible ou non au chant ou aux compositions du jeune prodige anglais, personne, cette année, n’a approché la pop de façon aussi libre et franche que Blake l’a fait sur son premier album. Par son chant agile et ses productions électro raffinées, le jeune homme propose la parfaite rencontre entre émotivité à fleur de peau, légèreté pop et utopie futuriste. Oui, il y a cette façon particulière d’user de l’auto-tune – sans la seule qui se soit avérée vraiment intéressante jusqu’à maintenant –, mais au-delà de la formule, Blake chante les mille et une teintes de l’intimité avec une exactitude et une chaleur impressionnantes. (Olivier Lalande)
Top-30 albums de 2011: positions 20 à 11
Top-30 albums de 2011: positions 25 à 21
Top-30 albums de 2011: positions 30 à 26