Cet énième effort de l’ex-Silly Kissers – son troisième en un an – continue de faire ressortir le caractère unique et la démarche sans compromis du grand amoureux de la pop, mais aussi sa terrible inconstance. D’un côté, difficile de ne pas ressentir de l’attachement et de l’admiration pour le personnage. Lui seul peut bramer avec autant de romantisme, tartiner de l’auto-tune sur une production lo-fi et eighties à souhait ou combiner synthés fromagés et folk à la Neil Young sans sonner faux. De l’autre, bien qu’on ait droit à quelques bons morceaux («Chin Chin», «You Changed Me»), Flamingo est quand même largement fait de ritournelles oubliables. Savage aurait besoin d’un sérieux filtre et d’arrêter de faire le zouave s’il souhaite égaler le mémorable Movin’ Up in Society de 2010. Téléchargement sur contribution volontaire.