Il y a certains mets asiatiques que nous sommes à peu près aptes à reproduire à la maison. Un peu de sauce chili épicée et un fond de sauce de poisson dans notre frigo, et on se croit déjà capable de prouesses culinaires. Mais s’il y a bien une cuisine orientale que je ne me risquerai jamais à entreprendre moi-même, c’est la gastronomie coréenne. Il s’en dégage un mélange d’arômes et de saveurs bien trop complexes, sans parler de l’équipement de cuisine à avoir sous la main. Pour remédier au problème, quoi de plus naturel que d’aller manger dans la chaleur d’un restaurant qui se prénomme « maman » en coréen?
Récemment, je vous parlais d’un autre Coréen kitsch à souhait que j’apprécie pour ses prix… coréens: le 5000 ans. OMMA, elle, saura davantage séduire les amateurs de bouffe qui jugent un resto autant par son ambiance que par ses plats. Ayant repris les locaux du Senzala sur le plus hipster des coins montréalais, rue Bernard, le petit resto a misé sur un cadre réconfortant et de bon goût, qui s’allie bien avec la nourriture coréenne hivernale. Des murs de brique blancs, une lumière douce, un bar carrelé immaculé, d’anciennes chaises hautes en bois, quelques cadres d’art moderne. Même la typographie du menu a ce petit quelque chose en plus.
Parlant de menu, vous retrouverez dans les entrées des choix de galette coréenne, raviolis et salades fraîches aussi originales que savoureuses, mais aussi des options plus accessibles, comme des calmars frits ou des ailes de poulet korean style.
Les plats principaux, variant entre 14 et 18$, présentent des classiques coréens, mais aussi des plats plus minimalistes, dont plusieurs coupes de poissons. Hiver atroce oblige, on commande un Kimchi Chigae; un ragoût de kimchi (chou chinois fermenté épicé aux piments), de tendres côtes de porc et de pâte de riz, servi dans un bol en pierre chaude. Alors qu’on mange généralement le kimchi cru et en entrée, ce plat de résistance servi bien bouillant est un excellent remède contre les maux hivernaux. Les épices du kimchi parfument l’ensemble du ragoût et la viande de porc se détache de l’os avec un simple coup de cuillère.
On essaie ensuite l’incontournable Dolsot Bibimbap: un assortiment de riz et de lanières de légumes et de viande également servi dans un contenant de pierre naturelle. Les arômes fumés qui émanent du plat nous confirment l’authenticité des lieux. Seule fausse note: le Dolsot Bibimbap est généralement servi nappé d’un œuf cru, qu’on mélange ensuite avec les autres ingrédients pour créer un liant. Dans notre cas, le plat est arrivé recouvert d’un œuf au plat… moins facile à mélanger. Mais bon, pas dramatique non plus!
OMMA | 177, Bernard O.
Brunchs à la coréenne les samedi et dimanche!
Permis d’alcool et petite (mais sympathique) liste de vins