Critiques CD: Nada Surf | The Stars are Indifferent to Astronomy

Ce sixième album officiel voit les vétérans new-yorkais poursuivre dans la même lignée que sur le précédent Lucky (2008); soit avec un son plus rock que les tempérés The Weight is a Gift (2005) et Let Go (2002), mais plus doux que leurs deux premiers albums datant des années 90. Constant devant l’éternel, Nada Surf continue de viser juste ici: les mélodies sont bien ciselées, le chant de Matthew Caws est expressif dans sa modestie et les arrangements sont musclés. Cela dit, le Nada Surf des années 2000 a encore et toujours l’air d’un groupe sous antidépresseurs comparé à ses débuts: toutes les émotions exprimées semblent aplanies. Il n’y a ni vraie explosion, ni vraie descente en profondeur. Il y a une distance. Le trio continue pour sûr de fournir de l’indie-pop de qualité, mais la pleine expérience Nada Surf se trouve encore dans ses deux premiers efforts: High/Low (1996) et The Proximity Effect (1998).