Poirier continue d’être l’anomalie la plus intéressante de l’industrie musicale québécoise. Ceci dit, comme plusieurs des productions du Montréalais, ce EP n’est pas destiné premièrement au marché local. Les 160 BPM de la soca, s’ils sont maîtrisés aussi bien qu’à Trinidad, seront peut-être trop exotiques pour les clubs d’ici. «Who got di Riddim» est le morceau vers lequel je suis le plus retourné. L’échantillon de voix choppé rajoute une touche grime qui complémente à merveille la syncope usuelle des percussions. Imposs de Muzion démontre aussi une facette insoupçonnée de ses aptitudes de MC sur «Sak te gen tan gen la».