Bien sûr, Diplo est (partiellement) derrière l’émergence de M.I.A. et de Santigold, en plus de représenter 50% du populaire tandem Major Lazer (avec Switch). Mais tout ça remonte à il y a une éternité.
Justement: Thomas Wesley Penz pourrait être tombé dans l’oubli après tout cela. Faire le circuit des adorateurs d’Ibiza à travers les banlieues du monde. Mais bon an, mal an, il a su conserver une certaine pertinence. Rester cool, quoi.
Voici cinq choses qui le gardent dans nos cœurs:
1. Sa grande gueule
Bien des DJ ont tout le charisme et le mordant d’animateurs de pastorale ou de vendeurs d’automobiles… Pas Diplo. Il a pris l’habitude de dire toutes les turpitudes qui lui passent par la tête sur son compte Twitter ou en entrevue: le dernier M.I.A. est poche, il n’est pas un bon père, il aurait aimé jouer pour Mouammar Kadhafi, la coke indonésienne est bonne… Cause toujours, tu m’intéresses.
2. Son éclectisme total
Tout artiste qui se respecte aime croire qu’il est polyvalent. Diplo amène cette qualité au niveau supérieur. Outre ses projets officiels, qui s’inspirent déjà des quatre coins du panorama musical, il a tourné avec les indie-rockeurs d’Abe Vigoda et montre autant de motivation à travailler avec des vieux chanteurs jamaïcains qu’avec Snoop Dogg, Die Antword ou Beyonce. Le reggae roots et Justin Bieber occupent des places égales dans ses goûts musicaux.
3. Son côté ambassadeur
Diplo est toujours là pour répandre la bonne nouvelle lorsqu’un courant émerge quelque part dans le monde. Que ce soit par lui-même ou via son label, Mad Decent, il a été là pour populariser le baile funk et le kuduro, le dubstep, le moombahton… Qu’est-ce qui vient ensuite? Il nous le dira sans doute bientôt.
4. Son côté charitable
L’Australie, c’est loin de Philadelphie, mais ça n’a pas empêché Diplo de fonder un organisme de charité là-bas en 2007. Nommée Heaps Decent, l’instance vise à promouvoir la création et aider la reconnaissance chez les artistes indigènes et défavorisés du coin.
5. Son livre à venir
En avril, le personnage lancera 128 Beat per Minute: Diplo’s Visual Guide to Music, Culture, and Everyting In Between; un livre de photos relatant ses périples à travers le monde au fil des ans. On ne le lira probablement pas, mais on préfère encore qu’un DJ lance un livre qu’une énième compilation mixée.
Diplo
26 janvier | Quai Jacques-Cartier dans le cadre de l’Igloofest
Vieux-Port de Montréal
avec Nautiluss, Black Tiger Sex Machine, Famelik et Math Rosen
www.maddecent.com
www.igloofest.ca