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Victime de la porn: tu snooze, tu lousses

«The problem with the world is that the intelligent people are full of doubts, while the stupid ones are full of confidence.» Je suis tombé sur cette phrase géniale alors que j’achevais l’intégrale de Charles Bukowski. (OK, quelqu’un a sharé la quote sur Facebook).

Quand une jolie prospect s’est matchée cette semaine, je me suis dit: «au moins, c’est peut-être signe que je suis intelligent.» C’est incroyable à quel point je peux être figé par le doute lorsqu’une fille m’intéresse.

«Est-ce qu’elle est hors de ma ligue?»

«Est-ce qu’elle est trop grande pour que je la grimpe dans la douche?»

«Comment une fille aussi belle et intelligente peut encore être célibataire?»

J’essaie de savoir comment ça va finir avant même que ça commence. Tout pour m’éviter le pire feeling au monde: le rejet. Tout pour préserver ma précieuse (!) dignité. Et curieusement, pour un gars qui paye ses comptes en jasant de porn, j’accorde crissement beaucoup d’importance à ma dignité.

On peut bitcher sur la porn, mais au moins, elle ne te dira jamais non. (Sauf quelques sites payants.) Ce serait plus simple si chaque fille me demandait mon avis avant de se caser avec quelqu'un d'autre.

Prospect: «Ça va, je peux? Tu ne voulais pas me sauter? …Ou plus si affinités?»

Moi: «Non, ça va, bébé. Je pense que quelque chose me bogue avec ta face. Mais bonne chance, là!»

Quelques secondes qui éviteraient un tas de problèmes. Mais bon, dans la réalité, quand tu te poses trop de questions stupides et que tu babounes que la vie n’est pas assez porn, tu te fais shifter par n’importe quel cave qui a le luxe de ne pas être insécure. You snooze, you lose, motherfucka’!

J’ai justement cette chummette qui racontait qu’un gars anonyme lui a laissé une note écrite sur un filtre à café. Un petit mot de cruise classique: «Je te trouve cute, bla bla bla, voici mon numéro, gneh gneh gneh, call me.» Je ne me rappelle plus trop du texte parce qu’il était banal et insipide, mais c’est dans le post-scriptum que se retrouvait tout le génie.

«PS: T’inquiètes, je suis joli garçon.»

WOW!! Non, mais il fallait y penser, quand même! Alors que moi, en fuckin’ emo attardé, je me pose 1000 questions de chochotte à savoir si je suis cute enough, cool enough ou big enough, le putain de Casanova du filtre à café y va directement avec: «Inquiète-toi pas bébé, chu all that.» Boom! Aussi simple que ça. Ça me rappelle ces histoires de micropénis que toutes les filles semblent avoir vécu au moins une fois. C’est toujours la même chose:

  – Le gars baisse ses culottes avec zéro complexe.

  – La fille est en état de choc, mais choisit d'ignorer par politesse l’éléphant (à trompe modeste) dans la pièce.

  – Le gars baise sans ressentir aucune honte sur son manhood.

  – La fille baise sans ressentir aucune sensation dans son vagin.

Ça m’impressionne toujours, mais je ne sais jamais s’ils sont courageux ou simplement inconscients. Et dans la vie, être inconscient, ce n’est pas vraiment un choix. Donc finalement, quand tu te fais shifter parce que t’as trop hésité, t’as le choix entre te fouetter toute la veillée (et t’ajouter quelques couches supplémentaires d’insécurité), ou juste te dire que la prochaine fois, t’auras encore les mêmes doutes, mais ils ne t’empêcheront pas de faire ce que t’as à faire. Au pire, ça donnera une anecdote. Au mieux, ça en donnera plein.

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