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Le groupe anglais Veronica Falls ramène ses délices indie-pop vintage à Montréal

L’indie-pop n’a pas toujours été une affaire d’arrangements ambitieux, de mélodies soignées et d’ambiances solennelles comme c’est souvent le cas aujourd’hui. Il fut un temps où le genre avait des airs beaucoup plus échevelés et naïfs, une énergie presque plus près du punk. C’est à cela que le quatuor anglais Veronica Falls nous ramène.

Son premier album homonyme, lancé en septembre dernier, carbure aux ritournelles légères, plaquées de guitares abrasives et d’harmonies vocales élémentaires. Pas de cordes, de cuivres ni autres fioritures grandiloquentes; pas de renvois à l’électro-pop eighties ni de prétentions avant-gardistes. Juste de l’indie-pop cru, pur. Et rudement bien fait.

Le terme «naïf» n’est peut-être pas le mieux choisi, puisque Veronica Falls cherche à transmettre une certaine noirceur. C’est en effet à partir de leur amour commun pour les chansons tristes des années 50 et 60 que les membres (les chanteurs-guitaristes Roxanne Clifford et James Hoare, la bassiste Marion Herbain et le batteur Patrick Doyle) ont fraternisé et formé la troupe, à Londres, en 2009. À ce goût pour l’émotivité, il faut cependant aussi ajouter un goût pour l’esthétique plus crue du Velvet Underground et de Beat Happening, de même que celle, plus éthérée, de Galaxie 500. On retrouvera donc leurs penchants pour le lyrisme dans leurs textes et leurs mélodies, tandis que leurs arrangements trahissent leur côté plus cinglant.

Après avoir fait des premières marques dans le paysage musical via quelques singles (on est en Angleterre après tout), peu de temps après sa formation, le groupe s’est mis à la tâche pour son album. On ne badine pas avec le son: trouvant que des premières sessions studio donnaient un résultat trop surproduit, le groupe a tout recommencé à zéro et couché le résultat que l’on peut entendre aujourd’hui sur ruban en seulement trois jours. Guy Fixsen, réalisateur vétéran autrefois des excellents Laïka, y a contribué.

Sa première visite chez nous, l’automne dernier, semble avoir été concluante, puisque le groupe fait déjà un nouvel arrêt chez nous cette semaine dans le cadre d’une brève tournée nord-américaine.

Veronica Falls
13 février | Belmont
4483, Saint-Laurent
avec Brilliant Colors
veronicafalls.com

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