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Le Détesteur: What society thinks I do et le gaspillage de créativité

Plusieurs parlent de 9GAG.com comme étant totalement addictif, que le site se hisse même au sommet du palmarès des principaux responsables de nuits blanches, lui pis ses rage comics. Ça, pis les images pas très drôles qu'on retrouve sur Facebook ces temps-ci, du type: What society thinks i do. Vous ne savez pas de quoi je parle? Ok.

Ça, ça, ça, pis câlice, ça. Dernièrement surtout, y'a un abus. C'est toujours drôle la première fois, pis après, on laisse le sort du concept entre les mains de quelques centaines d'épais qui n'ont aucunement le sens du punch. Pis ça meurt. Un peu trop tard, même.

J'adhère pas. Jamais. On dirait qu'on vit dans un gros brainstorm collectif à l'échelle mondiale, ce qui est awesome quand on y pense, mais l'problème c'est que dès qu'on a une idée, une piste, on accouche d'elle prématurément, là, tout d'suite, impatient de la partager au monde entier. On butch nos filons, sans même en retirer le crédit. À chaque jour. Ceci n'est pas sans compter le bas niveau de qualité offert.

L'exercice en soit se veut intéressant parce qu'il pousse les gens, les adultes compris, à penser out of the box. Surtout si on sait qu'en vieillissant, on a tendance à s'imposer toutes sortes de barrières qui affectent notre créativité. Mais tsé, autant la plupart de vos idées suck, autant avec un peu d'effort certaines d'entre elles auraient pu voir naître une chronique, un numéro d'humour, un roman, une websérie, une bédé, un recueil. Bref, un flash qui aurait pu mener vers de nouvelles opportunités de vie.

Gaspillage.

Dans cet océan de médiocrité, on assiste surtout à un retour en force du logiciel Paint (rage comics) et la démagogie qui y joue un rôle important, souvent reine de Facebook, vient charmer son peuple à grands coups de sophismes boboches (comparer la mort de Steve Jobs à celles de millions d'Africains). Elle donne une alternative à une société en doute qui vient de comprendre qu'on (médias, gouvernements) l'a souvent bernée, se tournant désormais vers un .JPG, fraîchement conçu par un adolescent, qui, à sa grande surprise récolte une attention mondiale en moins de 24 heures.

Au nom de la créativité,

Je vous déteste.

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