Je n’aime pas les gens qui calculent pour le sexe. T’sais, le genre de personne qui tient le score d’orgasmes des deux côtés pour s'assurer de ne pas se faire outrefourrer. Qu’est-il devenu du slogan «l’important, c’est de participer»?
«Écoute bébé, on n’est pas en train de se séparer les tâches ménagères, on fourre. Nous fourrons! Quand tu trouveras que ce n’est plus rentable de ton bord, on se sacrera là.»
Cela dit, j’ai besoin de stats. J’ai besoin que la fille compte ses orgasmes pour nourrir mon ego boulimique. Pas besoin d’être précise, juste quelque chose comme «entre trois pis six». C’est un nombre satisfaisant, et c’est assez vague pour me dire «Wow, elle était trop out of it pour compter! Mon pénis est awesome!»
(Bien joué, white lieuse.)
Ce qui permet d’évaluer une veillée de sexe, c’est le nombre d’orgasmes masculins. Oui, c’est sexiste, mais quand on parle de sexe, c’est souvent sexiste. Les filles peuvent avoir un orgasme aux deux minutes pendant une demi-heure. C’est pas fiable. Tandis que les gars, à l'exception de quelques tantristes louches, ont un kickdown après l’orgasme. Pour recommencer, il faut donc que ça arrête, que ça nous tente encore, et là, on peut y aller pour une autre «shot». C’est ça qui permet d’évaluer la qualité de la nuitée.
Voici l’échelle:
(Tu fais +5 au nombre de shots, et ça te donne une belle note sur 10).
– 1 shot (6/10) : Ça fait un peu poche de baiser et d’obtenir qu’un seul orgasme, mais des fois, c’est zéro orgasme. Ça établit donc la note de passage au tout premier. C’est le plus facile à atteindre, et ça ne demande pas vraiment de skill, mais ça brise la glace (et ça chauffe dans les yeux).
– 2 shots (7/10) : Ça, c’est la norme. Et ça implique que personne ne s’est sauvé en one-hit wonder. Les orgasmes après le premier sont plus difficiles à aller chercher (mais ils sont meilleurs), alors kudos aux deux lovers.
– 3 shots (8/10) : C’est à la troisième shot que ça commence à être spécial. À moins d’être pogné dans un ascenseur, tu ne peux pas te rendre à trois shots avec quelqu’un et dire par après que c’était poche.
– 4 shots (9/10) : Là, t’embarques dans les « championship rounds ». À cette étape-là, tu sais déjà que tu seras au vif le lendemain, et que la fille pensera à toi chaque fois qu’elle s’assoit.
– 5 shots (10/10) : Il y a clairement une connexion, car c’est un plateau que tu n’atteins que quelques fois dans une vie, si t’es chanceux.
(Si tu dépasses 5 shots et que t’as pas 12 ans, tu m’impressionnes. (Et tu m’énarves.))
Évidemment, ce n’est pas une science exacte (ou une science tout court, en fait). Si tu t’es branlé trois fois juste avant ou que c’est le jour où tu sors de deux ans de tôle, ce n’est pas la même game. Les gens en couple depuis longtemps peuvent probablement se donner un bonus de +1. (Et oui, si vous vous rendez à 5 shots dans ce contexte-là, vous méritez votre 11/10.)
Personnellement, quand je checke mes meilleures performances, je m’accorde zéro crédit. (Et bizarrement, je me blâme pour les pires.) J’ai toujours trouvé que j’étais un bon suiveux. Le nombre d’orgasmes que je vais atteindre, ça va dépendre de la fille. C’est rare que tu te rends bien loin quand ça ne clique pas.
D’ailleurs, entre les shots, il faut s’amuser. C’est déterminant. La qualité du pré-sexe et du post-sexe, ça donne le coefficient de fun. T’évalues ça (sur 10) et tu plug ça dans la super formule :
Ensuite tu peux compiler tes meilleurs scores dans ton chicktionnary, ou en commentaires, ou sur ton blogue de guidoune, mais la plupart du temps, les gens dont il faut se rappeler, on s’en rappelle très bien, et longtemps.