MA a un petit quelque chose de différent du reste de la discographie de la vedette québécoise et ce n’est pas à cause de sa facture plus globalement électro-pop, ni parce que la moitié des pièces sont en anglais. D’ordinaire plus hédoniste, Moffatt prend ici un ton plus direct et personnel qui lui va bien et aboutit sur des pièces qui frappent fort, comme «Hotel Amour» ou «Too Late». Album au feeling plutôt physique, MA raconte avec éloquence les pulsions du corps, l’intimité, la recherche d’identité. Ses mélodies riches et quelques bonnes idées d’arrangements le rapprochent des hautes sphères de la pop, mais malheureusement, l’interprétation souvent un peu plastique de l’artiste ainsi qu’un mix mince, sans relief le cantonnent à la variété.