Eh, misère. Avec tout son talent et son intelligence, Madonna aurait pu se réinventer en n’importe quoi. Elle a choisi de se réinventer en Cher. Qu’elle honore la loyauté de son public gay est bien, mais de modeler tout son album pour qu’il joue sur les planchers de danse des clubs queer l’est un peu moins. La material girl demeure une mélodiste avant tout – et une bonne, comme en font foi les refrains de «Gang Bang , «I’m Addicted», «Give Me All You Luvin’» et «Superstar». Tout le clinquant house, techno, électro et dubstep dont elle se pare ici (gracieuseté de William Orbit, Martin Solveig et une horde d’autres producteurs invités) ne lui vont tout simplement pas. MDNA ressemble à une collection de remix douteux d’un chouette album pop. N’y a-t-il pas une tonne d’autres bons producteurs pop avec qui elle pourrait s’associer?