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Critiques CD: Chinatown  | Comment j’ai explosé

Trois ans après son album Cité d’or et avec un nouveau batteur à bord, Chinatown rapplique. Le quintette montréalais gade le cap sur un rock aux influences britpop bien senties, qu’il couple à une touche française dans les voix. Aux guitares se sont ajoutés une bonne dose de claviers analogues un peu 1980, donnant à certaines pièces un feeling Indochine. Les prononciations pointues donnent parfois d’étranges résultats, surtout lorsqu’elles chantent des expressions très québécoises («Je gis agité en jacket sur une roche et tu sais que je rushe»). Un détail pour un album bien construit, qui pourrait ratisser les fans autant du côté de l’indie que de la pop. Le 2 mai au National.

Critiques CD: Santigold  | Master of My Make-Believe

Santi White semble avoir évité la malédiction du deuxième album. Quatre ans après son populaire effort homonyme, Master of My Make-Believe ne souffre d’aucun déficit d’inspiration. La touche-à-tout new-yorkaise jongle toujours avec le hip-hop, l’électro, le rock, le R&B et le reggae avec une aisance surprenante, sans compter un talent de mélodiste qui fait décoller la plupart des titres au premier tour, que le mode soit entraînant («Disparate Youth»), relax («The Riot’s Gone») ou frénétique («Look at These Hoes», où Santi fait une bonne imitation de Lil’ Kim). Tout comme son prédécesseur, l’album affiche une production colorée (Switch, Diplo et John Hill sont de retour, entourés de quelques autres comme David Andrew Sitek de TV on the Radio et Boys Noize) et s’impose dès les premières écoutes. Mais cette grande proximité avec le premier album n’est pas qu’un avantage. Nous sommes en 2012. À long terme, on doute qu’on ait grand plaisir à réécouter un album qui nous ramène en 2008. Santigold a pensé à tout sauf à insuffler un peu de nouveau à son art.

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