Le décès récent de MCA, un tiers des Beastie Boys, montre bien qu’on est à la fin d’un cycle.
Le rap, genre encore jeune, perdait donc une de ses premières figures fondatrices d’une cause «naturelle» (plus habituelle qu’une balle dans la tête en tout cas). Rakim, 44 ans, fait partie des pionniers depuis l’album Paid in Full (1987), qui l’a propulsé avec Eric B. au firmament des chèvres («Greatest of all time», ou GOAT).
Ses fans ne devraient donc pas trop attendre pour le voir s’ils veulent raconter un jour avec nostalgie qu’ils ont entendu en vrai, pas en hologramme, le gars de «Thinkin’ of a master plan…» (le premier vers de la pièce-titre de Paid in Full).
Eric B. n’y sera pas, les deux artistes ne se parlant plus depuis 20 ans, soit à peu près l’âge moyen de Wiz Khalifa, A$AP Rocky et Mac Miller. Inutile de faire des comparaisons entre la vieille garde de l’«âge d’or» et les jeunes loups: s’ils sont là, c’est en partie parce que les rappeurs sur lesquels ils ont grandi ont repris en tout ou en partie le phrasé posé et calculé de Rakim.
Mais il ne faudrait pas se faire d’illusions non plus: ce genre d’évènement surfe sur le même principe qui amène ici régulièrement Brian Wilson des Beach Boys ou Roger Waters de Pink Floyd.
Rakim
17 mai | Belmont
4483, St. Laurent
avec Conscience, Dirty Taz, Full Course et DJ Simahlak
www.facebook.com/rakimallah