Le Montréalais montant Airick Woodhead modère quelque peu ses transports sur cette suite de l’excellent EP Empire Sound (2011). Les samples y sont un peu moins entassés, éparpillés et Woodhead emprunte un ton pop quelque peu plus conventionnel, mais le résultat est loin d’être convenu pour autant. Toujours armé de son chant haut perché, presque féminin, Woodhead a le don de la couleur, de la mélodie qui flotte, mais qui va droit au but. Egypt ne renferme que trois titres, mais nourrit néanmoins, malgré ses références évidentes. «Copper Girl», un tube atmosphérique, révèle l’affection de l’artiste pour Animal Collective, tandis que la pièce-titre est un salut évident à Björk et Radiohead. Avec «Jump up», on retrouve le Doldrums sautillant et éclaté d’Empire Sound. On a hâte à l’album complet. Le 13 juin au Il Motore.