À la fin de l’année 2011, Mos Def (né Dante Smith) a annoncé qu’il nous faisait un Cassius Clay (Mohamed Ali), ou un Cat Stevens (Yusuf Islam) en changeant de marque de commerce.
Musulman depuis l’adolescence, le musicien/rappeur/acteur de Brooklyn sera dorénavant connu sous le nom de Yasiin Bey. Les raisons sont obscures et ne semblent pas uniquement religieuses. Il souhaiterait se détacher de son nom de «rue» et se rapprocher de lui-même. Peu importe ce que ça veut dire.
OK, d’accord. Ce n’est pas de mes affaires, alors je ne juge pas. Reste que pour moi, c’est Mos Def qui a mis le feu à l’underground dès 1998 avec Black Star, duo formé avec Talib Kweli et autoproclamé «meilleure alliance du hip-hop». Le même Mos Def qui a lancé une énorme brique dans la mare du rap indie avec son premier album solo, Black on Both Sides (1999) et qui démontrait la même pertinence dix ans plus tard avec The Ecstatic (2009).
Artiste polyvalent et engagé, c’est Mos Def qui, contrairement à plusieurs de ses confrères, peut être aussi à l’aise devant la caméra (Be Kind Rewind, Dexter, Brown Sugar, etc.) qu’au micro.
Donc, en attendant la sortie de Yasiin Bey Presents, son nouvel album à paraître, et tant que la nouvelle appellation n’aura pas fait ses preuves, je resterai un fan de Mos Def. Il faut maintenant à voir lequel des deux se présentera à Montréal.
Yasiin Bey a.k.a. Mos Def
15 juin | L’Olympia
1004, Ste-Catherine E.
avec The Narcicyst, Nomadic Massive, Manchild, The Funkwagon et Tashe
facebook.com/MosDef/info