Krief, c’est Patrick Krief. Oui, le même qui tient la guitare chez les Dears. Celui qui, après avoir temporairement laissé le groupe de Murray Lightburn, avait fondé le projet Black Diamond Bay, bâti autour de deux basses et de claviers.
En marge de tout ça, néanmoins, l’as de la six cordes a continué à faire son truc en solitaire. Un premier EP en 2007 (Take it Or Leave), puis de l’écriture, beaucoup, pendant les incalculables heures de tournées de ses différents projets.
En avril, il débarquait avec son premier album solo. Solo dans le sens de solo. À lui. Parce que même s’il a reçu quelques coups de main (de Murray Lightburn, qui vient jouer de la tambourine sur la pièce «Blessed», entre autres), son Hundred Thousand Pieces est très personnel. Personnel dans les textes, mais aussi dans la façon de faire. Le musicien y joue pratiquement tous les instruments: la guitare, bien sûr (il aurait enregistré une quinzaine de pistes de guitare pour chaque pièce), mais aussi la basse, la batterie, le piano, l’orgue, les synthétiseurs et les percussions. Et tout ça, enregistré dans son appartement de Côte-des-Neiges.
Donc, oui, personnel, mais aussi très bien fait. Krief réussit à prendre les bons côtés des projets auxquels il a été associé et à se les approprier efficacement.
Endossé par l’étiquette de Bedouin Soundclash, Pirates Blend, ce Hundred Thousand Pieces pourrait résonner, autant à Montréal qu’autour du globe.
Krief
21 juin | Divan orange
4234, St-Laurent
avec Nash et Michael Mooney
krief.ca