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Festival de Jazz: 5 artistes que tu dois découvrir

Sur la liste des choses désagréables de la vie, les Français qui chantent en anglais figurent assez haut (quelque part entre les avocats noircis et les fausses rousses, disons). Et pourtant, on en compte plusieurs parmi les convives les plus dignes d’anticipation à la veille du 33e Festival international de Jazz de Montréal (FIJM).

Nos cousins auraient-ils enfin appris à chanter en anglais? Nous sommes-nous simplement habitués à leur usage, euh, créatif de la langue de Shakespeare? Ou ces artistes présentent-ils d’autres qualités qui compensent pour leur prononciation tout de «z» fleurie? Comme vous pourrez le voir dans la liste qui suit, il y a un peu de tout ça.

Soulignons par ailleurs que la liste ne comporte pas que des Français…

Cascadeur
Le nom est français, l’artiste aussi, mais la matière, elle, est entièrement anglophone. Mais puisque tout, dans le personnage qu’incarne Alexandre Longo, repose sur le mystère, ça fonctionne. Musicalement, il marche (et chante) dans les pas d’Antony and the Johnsons ou de Patrick Watson, donc ballade atmosphérique, tragique et rêveuse. Scéniquement, il tient plutôt de Bob Log III avec son accoutrement d’acrobate automobile. Après avoir lancé son premier album, The Human Octopus, chez nous en mars en version numérique, il risque une première visite chez nous.
28-29-30 juin | Théâtre de Quat’Sous
100, Des Pins E.
cascadeursound.com

Moriarty
Un sextuor que le qualificatif de «français» ne décrit que partiellement. Sa chanteuse est américaine et certains autres membres ont des origines suisses et vietnamiennes. Musicalement, la troupe fait penser à Eleni Mandell qui aurait écouté les Violent Femmes au lieu de PJ Harvey. Gros côté blues et country et sensibilité théâtrale, donc, mais avec une petite dégaine punky pas vilaine. Le tout servi en acoustique, s’il vous plaît. Ils ont plusieurs albums disponibles chez nous, dont le plus récent, The Missing Room, paru en juin (mais originalement lancé en 2011 en Europe).
29-30 juin | Savoy du Métropolis
59, Ste-Catherine E.
moriartyland.com

Early Jazz Band
L’exception de cette liste, puisqu’ils ne sont pas Français, mais bien de chez nous, à Montréal. Vous les avez peut-être déjà vus dans un petit bar ou une soirée mondaine, où ils fournissent parfois la discrète trame sonore. Ces messieurs astiquent des vieux standards de la musique dixie de façon entièrement acoustique avec des cuivres, des vents, du banjo, etc. Pas besoin de s’y connaître en jazz pour apprécier le caractère très authentique de leurs interprétations: on jurerait qu’ils nous ramènent en 1930. Voilà des années que le groupe rêvait de jouer à l’occasion du FIJM.
30 juin, 3 et 6 juillet | Lounge Heineken
site extérieur
myspace.com/earlyjazzband

Frànçois and the Atlas Mountains
Drôle et agréable mélange que celui de François Marry. Anglais, français, nouvelle chanson française, indie-pop, pop expérimentale et tropicalia. Comme un trio entre Dominique A, The Cure et Animal Collective avec une once de légèreté en plus. E Volo Love, le plus récent opus de la formation, est paru chez nous en début d’année.
2 juillet | Scène Bell
site extérieur
francoisandtheatlasmountains.com

Chicha Libre
La France est encore impliquée ici par la bande. Il s’agit du groupe d’Olivier Conan, Français établi à New York et gérant du club Barbès, bien connu pour sa programmation musicale éclectique. Et éclectisme est le mot d’ordre ici aussi: la troupe reprend le chicha, une musique péruvienne aux accents psychédéliques, apparue dans les années 60, dans un assortiment de reprises et de titres originaux en anglais, en espagnol et en français. Il s’agit d’un retour pour le groupe, qui était venu nous voir une première fois en 2010.
7 juillet | Scène Bell
site extérieur
Page Facebook

 

Festival international de Jazz de Montréal
Du 28 juin au 7 juillet
montrealjazzfest.com

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