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Le Détesteur: ces «artistes» qui contribuent à la médiocrité

C't'en tombant sur la pub télé des Fêtes Gourmandes de Laval que j'me suis lâché le plus méprisant des: «Who the fuck, câlisse?». Marie-Chantal Toupin, of course, porte-parole de l'édition 2012. Évidemment, je sais qui elle est, mais ma réaction était surtout spontanée. C'que j'voulais plutôt lui faire savoir, derrière l'écran, ressemble à quelque chose comme: «Qu'est-ce que tu crisse encore là, bro?». (Yup, je l'appelle bro.) Anyway, si elle se google, elle va le savoir bin vite, c'que j'voulais lui crier par la tête.

C'est là que j'me suis rappelé à quel point j'avais oublié cet univers musical pourtant omniprésent au Québec. Star Académie, CKOI, NRJ, Rouge FM, Quebecor, l'ADISQ, Mixmania. Déconnecté au point où j'pourrais même pas te nommer le nom d'un seul candidat de la dernière cuvée de Star Académie.

C'est devant ce constat que j'me suis demandé ce qu'il adviendrait de ces artistes si les médias de matante ne survivaient pas à la Génération Y. Plus précisément, est-ce que la carrière d'Ima pourrait se permettre de perdurer comme celle de Marjo, par exemple? Mettons que notre génération take over, là. Qui prendrait son iPhone pour contacter Andrée Watters pour qu'elle vienne faire la promotion de son nouvel album en 2032?
Personne.

La vérité est qu'on éradiquerait tous ces artistes de la mémoire collective. Aucun accomplissement significatif, aucun apport réel à la culture québécoise, ils sont mauvais. Vides. Sans intérêt pour notre folklore. À quelques décennies d'ici, on se demandera «what's up?» avec le trou dans l'histoire d'la musique au Québec entre 2000 et 2025. Y avait-il seulement Arcade Fire, Coeur de Pirate pis Ariane Moffatt qui faisaient d'la musique dans vot' temps?, s'interrogeront avec étonnement, nos petits enfants. De qualité? Oui, que nous leur répondront.

On conserverait les plus médiocres d'entre eux pour être certains de ne plus répéter les mêmes erreurs (et pour notre culture du LOL), mais pour les autres, l'éradication se ferait naturellement, par manque de saveur, d'identité. Pas mauvais, pas bons, juste insipides. On aurait envie d'effacer leur nom par mauvaise foi qu'on ne le pourrait, la plupart des gens les auraient déjà oubliés. On nous étiquetterait probablement de hipster à frapper comme ça sur des artistes que personne ne connaît.

*parenthèse de mauvaise foi*
J'aimerais ici inclure et mettre le spotlight sur l'animateur Phil Branch qui a contribué à la médiocrité à travers la province entière.
*fin de la parenthèse*

Bref, le vent commence déjà à tourner, les artistes n'ont plus accès à l'immunité que leur offrait un temps révolu. Parlez-en donc à Marie-Élaine Thibert ou Éric Lapointe qui sont devenus la risée du web en quelques heures seulement.

Bonne chance pour le futur, on a déjà oublié votre nom.

Je vous déteste.

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