Aller au contenu
L’important rappeur champ gauche Aesop Rock revient à Montréal et prouve qu’il a bien vieilli

Comme EL-P l’a fait plus tôt cette année, Ian Matthias Bavitz (alias Aesop Rock) vient nous rappeler à quel point l’étiquette Def Jux a eu une empreinte indélébile sur le rap du début du millénaire.

C’est en 2001, avec son troisième album, Labour Days, qu’Aesop Rock a fait assez de bruit pour apparaître sur la mappemonde. En plus de voir une des pièces du disque se retrouver sur la trame sonore du plus que populaire Tony Hawk’s Pro Skater 4, l’artiste symbolisait avec ses collègues d’étiquette (Cannibal Ox, RJD2, Company Flow) le cœur d’un mouvement de rap champ gauche,  qui tentait de s’éloigner des clichés du genre.

Aujourd’hui, Labour Days fête son onzième anniversaire, Def Jux est fermé (officiellement en hiatus, moi je dis fermé) et Aesop Rock est maintenant signé chez Rhymesayers (Brother Ali, Atmosphere…). Pourtant, à l’écoute de son Skelethon (sic), paru au début du mois de juillet, on croirait retrouver le même MC rencontré 10 ans plus tôt. Dans le son comme dans les textes, le rappeur et producteur new-yorkais a son inspiration des belles années.

Album teinté par la mort, Skelethon est sombre, chargé et complexe.  C’est ce genre d’ambiance qu’Aesop Rock amène en ville. Peut-être pas le genre de spectacle idéal pour faire la fête, mais au moins, les chansons seront bonnes.

Aesop Rock
31 juillet | Théâtre Corona
2490, Notre-Dame O.
avec Rob Sonic, DJ Big Wiz et Edison
aesoprock.com

Plus de contenu