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Le groupe montréalais Alice & the Intellects prépare du folk-jazz piquant pour le lunch

Par son sobriquet, le quatuor montréalais (via Sherbrooklyn) envoie sur de fausses pistes de deux façons. D’une part, on pourrait croire qu’il s’agit d’une nouvelle incarnation du combo Alice & the Serial Numbers, fleuron de la scène électro montréalaise de naguère. Ou sinon qu’il s’agit d’une musique résolument cérébrale.

Dans les faits, Alice & the Intellects, ce n’est rien de tout ça. C’est le véhicule de la chanteuse et comédienne Ariane Bisson McLernon, une saltimbanque originaire de l’Estrie, dont on suppose que le surnom musical provient de l’univers de Tom Waits (qui signait, il y a dix ans, un album du même nom).

Par ailleurs, il n’y a rien d’électronique ni d’intellectuel dans l’univers du jeune combo (qui inclut le guitariste Stéphane Leclerc, également des G-Strings de Champion, de même que l e contrebassiste David Jalbert Adamowicz et le batteur Jean-François Montour), mais tout de l’imaginaire intemporel, vintage et juste assez théâtral de Waits: les tons jazz enfumés, les sons folk échancrés, les valses romantiques avec les fantômes et les démons… Apprêté, comme il se doit, avec féminité, vitalité et une touche de modernité bien montréalaise.

Sorti de nulle part l’an dernier avec un excellent premier album, richement réalisé par Étienne Dupuis-Cloutier (Fanny Bloom, Grenadine), le groupe fera bien assez tôt les belles heures du Festival de jazz. En attendant, il se laisse fréquemment découvrir dans les contextes les plus intimes, par exemple cette semaine, en pleine heure du midi, dans le cadre de la série des Midis Jazz.

C’est gratuit, tempéré et légèrement nuageux, soit tout à fait prescrit pour cette semaine post-Osheaga sous la grisaille.

Alice & the Intellects
7 août | Place Émilie-Gamelin,
12h15
angle des rues Berri et Ste-Catherine
aliceandtheintellects.bandcamp.com

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