Après l’exercice un peu forcé de son premier album homonyme de 2011, Une version améliorée de la tristesse respire davantage l’authenticité. Le Montréalais cesse de se la jouer indie et y assume davantage sa nature pop-rock en baignant ses mélodies de claviers et de rythmes lustrés, glacés, un peu à la manière de ce que Fanny Bloom a fait avec Apprentie guerrière. Il a le spleen intéressant («moi et mes amis travaillons fort à noyer la douleur et l’ennui»), bien tourné et quelques chouettes mélodies («Beauté baroque», «Le monde n’y peut rien») évoquant un Robert Smith (The Cure) collégien. Mais il manque encore un cachet, un mordant, une couleur distinctive qui feraient qu’on aurait envie de s’attarder dans l’univers de Peter Peter. Les chansons, les arrangements et les textes manquent de nerf et la réalisation, de relief. Au jeu de l’album synth-pop franco apprêté à la manière 2012, Fanny Bloom gagne et Peter Peter ressemble encore un peu trop à une version améliorée de Dumas. Le 5 septembre au Cabaret du Mile-End.