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Victime de la porn: l’intimité sur commande

J’admire ces gens qui sont capables de fourrer n’importe qui. (Non, ce n’est pas une chronique sur le bilan de carrière de Jean Charest.)

Hier, une chummey me racontait qu’un de ses amis de 20 ans a baisé une femme de 70. (Way to go, snow leopard!) Le gars n’avait même pas un trip de personne âgée ou rien. Il avait juste bu un peu puis il s’est dit «Bah, why not!»

«Why not» est une question à laquelle mon cerveau aurait sûrement garroché quelques centaines de réponses, mais wow! J’envie cette aisance que possède certains à baiser n’importe qui. Style année 70 (ou 70 années). Comme ce type de filles qui a couché avec la plupart de ses amis. C’est quasiment dans son processus d’amitié.

«Fourrons et voyons où ça nous mène!»

Clairement, elles viennent à connaître pas mal plus intimement leur entourage. Pas de gêne ou de pudeur ou d’angoisse ou de cerveau parano qui se demande si c’est une bonne idée de coucher avec un ami ou si ça va changer la relation et bla bla bla…

Ça me fascine parce que je suis complètement à l’opposé de tout ça. S’il existe une raison pour me cockblocker quelque part, je vais probablement la trouver. Surtout avec les amis. Je vais opter pour le choix sage, mature et zzzzzzz…

Par chance, les amitiés homme-femme étant ce qu’elles sont, ce n’est pas toujours si clair. Il y a évidemment ces amitiés platoniques où ce serait clairement incestueux, mais le reste est souvent plus ambigu. Il pourrait se passer de quoi dans un moment de faiblesse ou d’alcoolémie élevée ou sur une île déserte. Et ça, c’est sans compter toutes ces amitiés qu’on endure presque exclusivement dans l’espoir d’un jour avoir l’occasion d'enfin baiser l’autre solide et souvent.

Chummey: «Je ne veux pas gâcher notre belle amitié.»

Perv: «Huh, on n’est pas si amis que ça, bébé.»

Mais je connais plein de gars qui ne s’attardent jamais à ce genre de conneries. Des gars qui grimperaient leur cousine comme une paroi grade 3+ tombée à terre sans problème. (Come on, c’est une joke d’escalade!)

Bon, je n’aspire pas à devenir un grimpeux de cousine, mais je me rends compte que je restreins vraiment beaucoup le nombre de personnes avec qui je me permets d’être intime. À quelle fin? Me protéger? De quoi? À part le VPH, mettons?

On pourrait arguer que fourrer n’importe quoi, ça n’implique pas nécessairement de l’intimité. Et je serais d’accord. En fait, c’est un peu comme un chien qui zigne un sac à poubelle. Il vit peut-être quelque chose d’agréable, mais qualifier le moment de spécial au niveau relationnel? Pas certain.

Dans le cas des animaux de compagnie horny, c’est plus de l’inconscience que de l’intimité. Et sans intimité, ça devient vraiment que du gros frottage d’organes génitaux. Un peu comme dans un mauvais one-night.

Sauf qu’à trop attendre la fameuse intimité et le moment spécial, tu finis vierge à 40 ans ou particulièrement précoce le soir de tes noces.

Les gens qui zignent n’importe quoi ont pas mal plus de chance de finir par bien tomber. Bon, je ne dis pas d’aller zigner un sac à poubelle le long du chemin, mais quand tu prends tout trop au sérieux, tu manques pas mal d’occasions. Et bien souvent, c’est après quelques séances de zignage vide et bancal que ça commence à avoir du sens. Comme si à force d’ouvrir ses jambes, le reste finissait par suivre.

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