Il n’y a vraiment que Deerhoof pour combiner avec autant de brio la haute voltige musicale et le plaisir pur. Si le quatuor californien n’a jamais vraiment lancé de mauvais disque, il y avait longtemps qu’il ne s’était pas montré aussi en forme et amusant que sur ce sur ce onzième album. Plus porté sur les gadgets électroniques et l’échantillonnage qu’auparavant, le groupe étonne en empaquetant des influences aussi diverses que le noise, le hip-hop, le prog, l’afrobeat et la bossanova dans des ritournelles pop aussi légères que des comptines, le plus souvent en moins de trois minutes. Entre le refrain délectable de «Mario’s Flaming Whiskers III» et le rythme complètement fou de «We do Parties», on ne s’ennuie pas une seconde durant ce Breakup Songs. À ranger avec Milk Man (2004) parmi les meilleurs albums de Deerhoof.