Le prolifique quatuor sanfranciscain, fleuron du mouvement néo-garage aux côtés de Thee Oh Sees, change quelque peu son dosage sur ce nouvel opus. Au lieu d’assaisonner un rock sixties de touches shoegaze et britpop, il fait l’inverse. Ce faisant, il explore un son légèrement plus moderne sans pour autant perdre son essence. «20 Days and 20 Nights» et «Yes or no?», les deux pièces d’ouvertures (et clous de l’album), renvoient aux années 80 des Cure ou des Go-Betweens, mais avec un petit quelque chose de plus cru, de plus vintage. Tim Cohen mène toujours la charge avec son chant grave et ses mélodies bien aiguisées. Comme c’était le cas avec Grey-Eyed Girls (2009) et Play it Strange (2010), les Fresh and Onlys passent bien près de signer l’album rock parfait… Il ne manque qu’un petit peu de temps de macération, on dirait. Le groupe gagnerait sans doute à diminuer sa cadence de parutions. D’un autre côté, on ne dit pas non à cette dose annuelle de rock de qualité.