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Entrevue avec Anne Dorval: Les Bobos arrivent en ville!

Si vous avez déjà fait du Bixi en souliers plate-forme, commandé un soy latte avec un soupçon de vanille de Madagascar ou avez un appartement sur la rue Laurier, attention! Vous êtes peut-être en train de devenir sans vous en rendre compte un bourgeois-bohème, mieux connu sous le nom de «bobo».

Et les bobos avec un grand B seront incarnés cet automne au petit écran par le couple le plus drôle du Québec, Marc Labrèche et Anne Dorval, qui deviendront pour l’occasion Étienne et Sandrine Maxou. «Les bobos ne sont pas seulement sur le Plateau, ils sont dans le Mile-End, en région, partout! Des bobos, on en connaît plein et on en fait partie, d’une certaine façon, remarque Anne Dorval. Mais j’ose croire que je ne suis pas aussi imbécile que mon personnage!»

À quoi reconnaît-on un bobo? Premièrement, à son look, collé sur les dernières tendances, croit la comédienne qui nous a fait crouler de rire dans son personnage de Criquette, dans Le Coeur a ses raisons. «Ils jouissent d’un certain confort matériel et sont très à l’aise monétairement. D’un autre côté, ils veulent être tendance et vivre comme des petits jeunes, comme des hipsters, même s’ils ont passé l’âge.»

Sandrine Maxou se décrit d’ailleurs comme une «tendanceuse»: elle lance les tendances. À preuve, elle a été la première à perdre une roue dans un nid de poule à Montréal… «Maintenant, tout le monde le fait!», lance-t-elle avec une moue satisfaite à la caméra dans le premier épisode des Bobos, qui sera diffusé les vendredis à Télé-Québec.

 

Faut que ça tendance!
Évidemment, la série écrite par Marc Brunet et Rafaële Germain prend le stéréotype du bobo et l’exagère sans gêne. Même si on est loin de la parodie débridée que Le Coeur a ses raisons faisait des soaps américains – qui ont déjà eux-mêmes des airs de parodie avec «leurs ongles trop longs, leurs seins trop gros et leurs perruques trop grosses», rigole Anne Dorval – Les Bobos donne dans la satire sociale et nous régale de moments absurdes et hilarants.

«Le jeu est assez réaliste, mais dans le texte, les personnages disent des énormités sans s’en rendre compte. Ils sont superficiels, mais ne se remettent jamais en question. Ils adorent s’écouter parler, ils sont pareils… Ils sont parfaits ensemble!», croit l’actrice.

Que ce soit dans un nouveau café à la recherche de la «sommelière du café», dans une séance de sexe tantrique qui dure 16 heures ou au téléphone, en train d’organiser un souper compliqué avec Xavier Dolan, les Bobos nous entraînent dans leur vie superficielle où le seul but est d’être vu… idéalement avec des vedettes! Même s’ils aiment répéter qu’ils sont des gens «tout ce qu’il y a de plus ordinaire». «Pour eux, tout est représentation, spécifie Anne Dorval. Ils veulent être vus, que ce soit devant une caméra, avec des vedettes ou le nouveau chef à la mode!»

Nul doute, les Bobos veulent d’abord nous faire rire… des autres et de nous-mêmes.  Et pourquoi pas, nous faire réfléchir: «Il y a plein de causes qu’on voudrait défendre, plein de petites lâchetés de tous les jours. Comme moi, je suis très préoccupée par le sort de la planète, mais des fois je jette une bouteille de plastique dans les poubelles plutôt que de la récupérer… Je me sens mal, mais je le fais pareil!», confie la comédienne.

Les retrouvailles
Lorsque Marc Labrèche et son complice de toujours, l’auteur et concepteur Marc Brunet (Le Coeur a ses raisons, 3600 secondes d’extase, La fin du monde est à 7 heures…), ont demandé à Anne Dorval de se glisser dans la peau de Sandrine, elle a accepté sans hésiter, malgré son horaire surchargé dû au tournage des Parents.

«Ça me fait très plaisir de les retrouver. Le tournage du Coeur a ses raisons est terminé depuis un bon moment et il me semblait que ce n’était pas possible que tout s’arrête là! Il y a une chimie entre Marc Labrèche et moi, qui ne s’explique pas et qui est très rare. Qu’il m’appelle pour ce rôle, c’était comme me dire qu’il avait cette impression lui aussi.»

Le fait que Labrèche se glisse ici, pour la première fois, dans la peau du réalisateur, a aussi rassuré la comédienne. «Pour moi, c’était une sécurité, parce qu’il me connaît, il a mon âge, il connaît mes insécurités… et en rit! Je savais qu’il prendrait soin de l’image, qu’il prendrait soin de moi, en tant qu’actrice et amie.»

Est-ce que le plateau de tournage des Bobos sera envahi par des fous rires incontrôlables dont on a pu se régaler en regardant les bloopers du Coeur a ses raisons? Tout porte à croire que oui… «Les premières semaines, on était peut-être un peu plus sérieux, puisqu’on essayait de trouver le ton. Mais là, j’avoue qu’on commence à accumuler beaucoup de bloopers…» On trépigne déjà d’impatience!

 

Les Bobos
Les vendredis à 20h 
lesbobos.telequebec.tv

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