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Critiques CD: Mumford & Sons | Babel

Non pas qu’il y ait quoi que ce soit de mal à déroger de la tradition, mais l’entêtement de ce quatuor londonien à recourir aux instruments acoustiques a tout d’étrange et de vain. Sa musique n’a strictement rien à voir avec le folk et beaucoup plus avec le britpop édulcoré de Coldplay. Servie à la sauce unplugged, mais avec toute la facture lustrée du pop-rock, celle-ci devient encore plus fade qu’elle ne l’aurait été avec des instruments électriques (ce qui n’est pas peu dire). Ne reste que des mélodies mornes, sinueuses et des crescendos répétitifs pour tout moteur aux chansons, ainsi qu’une vague atmosphère de réconfort pour toute raison d’y revenir. Ceux qui ont craqué pour le populaire premier album du combo, Sigh no More (2009), devraient encore trouver leur compte ici, mais quiconque s’attend vraiment à quoi que ce soit de folk a tout intérêt à passer son chemin.

Critiques CD: Keith Kouna | Du plaisir et des bombes

Entre la chanson, le punk, le métal et le prog, l’ex-Goules propose son point de rencontre le plus convaincant jusqu’à maintenant sur son deuxième album solo. À l’extravagance de ses textes et de son chant nasillard s’ajoutent désormais des structures de chansons plus concises, des mélodies plus efficaces et, occasionnellement, un ton plus terre-à-terre, direct, qui ne laisse pas indifférent. C’est le cas avec «Pas de panique», parodie éloquente du milieu artistique; avec «Anna», une histoire d’amour tordue, et avec «Batiscan», où l’artiste délaisse son personnage pour rendre hommage à son père. Ailleurs, toutefois, il retrouve ses relents théatraux et sa propension à l’écriture automatique qui rendent les chansons plus opaques. Quelque part entre Katherine et GrimSkunk, ce weirdo loquace et poète occupe un espace intéressant, mais il faut quand même aimer les fantaisies de «pouel» pour embarquer. Le 27 septembre au Divan orange.

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