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Huit artistes à découvrir à M pour Montréal

Sept ans plus tard, il ne reste plus tant de «Montréal» dans M pour Montréal. Le rendez-vous de quatre soirs est davantage une vitrine sur notre ville en tant que plaque tournante culturelle, et moins sur ses artistes. Après avoir progressivement ouvert ses portes aux représentants d'autres villes canadiennes, M accueille cette année encore plus d'artistes américains et européens.

Si l'événement y perd forcément en identité, il y gagne en abondance. Tous ont sûrement déjà reconnu les suspects habituels dans la programmation (Duchess Says, Le Matos, PS I Love You, Les Trois Accords, Half Moon Run…) de même que les quelques vedettes en présence (Kid Koala, Of Monsters and Men). Pour les plus affamés et les plus curieux, il y a évidemment aussi des découvertes à faire. En voici quelques-unes.

Mac DeMarco

Anciennement des fanfarons de Makeout Videotape, débarqué à Montréal depuis l'Ouest canadien, le jeune homme est le dernier candidat à la célébrité indie au-delà de nos frontières. Ses chansons laissent fortement à désirer, mais son humour et son appropriation plutôt couillue du langage post-punk et de la pop des années 70 et 80 plairont assurément à ceux qui ont mordu à l'hameçon Pat Jordache, entre autres. Typiquement Pitchfork, avec l'endossement de rigueur et tout. Son premier album, 2, est paru à la mi-octobre.
15 novembre | Sala Rossa
4848, St-Laurent
avec PS I Love You, Young Galaxy et No Joy
macdemarco.bandcamp.com

Blue Hawaii

Ce tandem local, formé de la chanteuse Raphaelle Standell-Preston et du bidouilleur Alex Cowan, roule depuis un moment, mais l'envol de Braids, dont Standell-Preston fait aussi partie, l'a passablement paralysé. Heureusement, le duo a récemment repris ses activités, et lancera d'ailleurs un nouvel album au début 2013. Si Braids a le mélange engageant des genres, Blue Hawaii a les chansons et la capacité d'envoûtement.
14 novembre | Casa del popolo
4873, St-Laurent
avec Suuns
bluehawaii.bandcamp.com

USA Out of Vietnam

Suivant la dissolution de Bionic, le vétéran Jonathan Cummins (aussi des Doughboys) n'a pas perdu de temps en lançant promptement ce nouveau vaisseau porté sur le post-rock ultralourd. Principalement instrumentale, la proposition est occasionnellement chantée et contient même des passages étonnamment pop. À l'heure où la scène locale se fait dangereusement «matante», c'est le genre de chose qui fait du bien à entendre. Après une sorte de faux départ au cours de l'été (l'album a été lancé, puis retiré du web), Crashing Diseases and Incurable Airplanes, le premier opus du groupe, est officiellement disponible depuis l' automne.
16 novembre | L'Escogriffe
4467, St-Denis
avec Solids, Dig It Up, Young Lungs, Kestrels, Aim Low, Echo Beach et Michelle Cable
usaoutofvietnam.bandcamp.com

Statue Park

D'autres revenants, un peu comme Blue Hawaii. Actif au milieu des années 2000, le groupe est entré en dormance quand le leader Toby Andris Cayouette a pris du service comme bassiste au sein de Chinatown. Les derniers mois l'ont toutefois vu revenir au jeu avec un son plus rock et un personnel remanié. Il y a quelques semaines, le quatuor lançait le simple «Shackleton» et compte ressurgir avec un album en bonne et due forme en 2013. Son mélange de britpop, de shoegaze, d'électro et d'indie-rock cérébral fait un repas plutôt complet.
16 novembre | Casa del popolo
4873, St-Laurent
avec Eight and a Half et Kandle
statuepark.ca

The Balconies

On peut reprocher à ce trio d'Ottawa ses excès glam, mais au moins, il a les chansons pour appuyer ses ambitions. On apprécie aussi qu'il assume ses penchants pop-rock sans trop faire semblant de se la jouer indie. Son plus récent EP, Kill Count, est paru au début 2012.
16 novembre | Divan orange
4234, St-Laurent
avec Whitehorse et Nash
thebalconies.ca

Mykki Blanco

L'avènement du queer rap est la nouvelle étape logique dans la progression du hip-hop comme une culture de plus en plus excentrique et Mikey Quattlebaum, alias Mykki Blanco, est l'une de ses figures dominantes. Mais c'est surtout un artiste inclassable comme on les aime. Au-delà de sa voix androgyne et de son identité sexuelle ambigüe, il jongle nonchalamment avec les références rap, électro et punk et en a long à dire sur son coloré petit monde. Son premier mixtape gratuit, Cosmic Angel: The Illuminati Prince/ss, vient d'être lancé via son site.
17 novembre | Théâtre Corona
2490, Notre-Dame O.
avec Death Grips
mykkiblancoworld.com

Odonis Odonis

Bébé du réalisateur et musicien torontois Dean Tzenos, ce trio (en photo au haut de cette page) ne réinvente pas la roue, mais il livre les justes doses d'assauts de guitare shoegaze et de mélodies accrocheuses. Son premier album, Hollandaze, paru il y a exactement un an, est l'antidote à tout le shoegaze post-Raveonettes peu inspiré qu'on entend depuis quelques années. Le groupe est un visiteur fréquent à Montréal, mais si vous n'avez qu'un seul groupe rock à découvrir au festival cette année, allez-y donc avec celui-ci.
17 novembre | Casa del popolo
4873, St-Laurent
avec Man Forever, Moon King et Goose Hut
odonisodonis.com

PyPy

Il ne manque certainement pas de rock ni dans Duchess Says, ni dans Red Mass. Présumons que PyPy, qui unit les trois quarts du premier groupe (la chanteuse Annie-Claude Duchesne, le guitariste Philippe Clément et le batteur Simon Besré) au leader du second (Choyce), n'existe pas tant pour explorer des territoires laissés vierges par les grosses pointures locales que pour le simple plaisir de foutre la pagaille ensemble. Et le plaisir est réciproque.
16 novembre | Club Lambi
4465, St-Laurent
avec Yardlets et Cousins
Page Facebook

M pour Montréal
Du 14 au 17 novembre
mpourmontreal.com

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