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Critiques CD: Citizens! | Here we are

Nostalgiques du rock vestimentaire de Franz Ferdinand, des Strokes, de Maximo Park et cie? Ou simplement désireux de savoir ce que donnerait Hot Chip avec un son plus rock? Alors, le premier album de ce quintette londonien est pour vous. Formé des cendres du groupe Official Secret Acts, Citizens! n'invente absolument rien – au contraire, une bonne partie de sa musique reprend et rebrasse la formule des groupes ci-haut mentionnés –, mais il procède avec une fougue et une vitalité appréciables. Il a le sens de la mélodie, au point où chacun des onze morceaux de son premier album pourrait être un hit; il manie bien le slogan de même que la rythmique disco, et on sent bien l'inspiration émaner de Here we are… Pour couronner le tout, Alex Kapranos de Franz Ferdinand signe une réalisation qui reprend les sonorités de son propre groupe, tandis que le chanteur Tom Burke a une voix androgyne qui rappelle énormément celle d'Alexis Taylor de Hot Chip. Un wet dream pop-rock tout droit sorti de 2005, quoi! Évidemment, difficile de se laisser totalement emporter par une telle proposition aujourd'hui. Mais Citizens! donne quand même envie de nous y attarder, même si ça risque de n'être que pour peu de temps. 

Critiques CD: Hiawatha | Language

La collaboration de David Psutka, alias Egyptrixx, avec Ian Mcgettigan, de feu le combo indie-pop de Halifax Trush Hermit, inspire un certain scepticisme, tant sur papier que durant les premières mesures de ce premier album. Les sonorités technoïdes et métalliques du premier semblent on ne peut plus incompatibles avec le chant léger et les mélodies pop du second. Et pourtant, ça marche! Language ne coule pas de source et c'est précisément ce qui fait son charme. À l'heure où toutes les fusions entre électro et pop/rock paraissent avoir été explorées jusqu'à la banalité, le regard de Hiawatha sur la question a quelque chose de frais, d'inattendu. D'ordinaire très techno dans ses constructions, Psutka parvient à bien intégrer la voix à ses productions et à donner aux pièces un fil conducteur assez pop, sans pour autant renoncer à sa touche hyper sombre et percussive. Étrange, invitant, occasionnellement clinquant, mais toujours de bon goût et mystérieux au possible. Le 23 novembre au Belmont.

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