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Karim Ouellet nous parle de Fox, un nouvel album très attendu

«Le nom que je donne à un album, c’est comme un prénom qu’on donne à un enfant. Moi, j’ai mes raisons. C’est des trucs pas très logiques et ben personnels, pis j’veux pas imposer ça à personne.»

C’est comme ça que Karim Ouellet présente Fox, son deuxième disque. Peu ou pas de lien avec l’animal, quoique Ouellet se dise assez rusé… sur certains points. Et un peu foxy. Mais c’est finalement juste l’esthétique du mot qui explique son choix.

Fox suit Plume, lancé au printemps 2011. Collage éclectique de compositions, Plume était pop, rock, reggae, électro, etc. «Ça s’est fait tellement spontanément que la ligne directrice s’est établie un peu au hasard. Pour Fox, on voulait que ce soit plus uni. Les changements de styles existent encore, mais c’est plus ramassé.»

Ce ramassage, Ouellet l’a fait avec Claude Bégin (Accrophone, Alaclair Ensemble). Juste avec Claude Bégin. «C’est un album qu’on a fait à deux, vraiment dans une bulle. Je composais les chansons guitare-voix, Claude me donnait son opinion, puis il amenait ça plus loin.»

Même chose à propos de l’enregistrement. Les deux musiciens se sont séparé le travail, Ouellet s’occupant des guitares et des basses et Bégin, de la batterie et du reste. Quelques invités sont venus aider à la finition (chœurs, trompettes, etc.).

Passé rap, musique pop
Cette nouvelle cohérence tient en partie à un changement dans la façon d’écrire de Ouellet. «Avant, j’écrivais une chanson et j’y revenais à peine. Cette fois-ci, on faisait une chanson, on l’écoutait pendant une semaine ou deux, puis on y revenait. Y’a deux chansons qui ont été réécrites complètement. Sur Plume, y’a des affaires desquelles je suis satisfait à 85%. J’ai compris qu’on pouvait arriver au 100% à tous les coups avec la bonne façon de travailler.»

Arrivé sur la scène musicale via le collectif rap Movèzerbe, Ouellet en a tiré des apprentissages. «Quand on travaille en studio, on travaille toujours comme si on faisait du rap. Notre façon de faire des loops, de séquencer, de faire les drums, de mixer, c’est rap et ça va probablement me rester pour toujours. Mais je ne rapperai plus. Je ne me suis jamais considéré comme un rappeur. C’était plus un trip de gang. Le hip-hop a juste été un petit détour.»

La musique est pop, le passé est rap. Ouellet a ce don d’attirer l’intérêt des gens de toutes les castes. «L’amour», premier extrait de Fox, tourne autant dans les radios universitaires que commerciales. Ouellet a aussi été nommé révélation Radio-Canada 2012, ce qui a amené son lot de nouveaux fans aux spectacles. «Ouin, mon plan fonctionne! Mon plan, c’est de faire un show avec du monde de 20 ans, pis de 50 ans, pis que tout le monde tripe exactement de la même façon.»

Le plan reste peut-être à perfectionner. «Je me rappelle d’un show où on avait la crowd de Radio-Canada, pis nous, on était à fond sur les drum machines pis les effets sonores. On s’est rendu compte à la fin du show qu’on avait peut-être poussé un peu trop. Mais je ne me censure pas. C’est l’fun d’essayer de convertir les gens!»

Karim Ouellet: lancement de Fox (entrée gratuite)
27 novembre 2012 | La Sala Rossa
4848, Saint-Laurent
karimouellet.ca

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