Des fois, le futur est en retard. Je me sacre bien des chars volants ou du iPad 4000. J’attends le bout où on pourra enfin se téléporter.
C’est vraiment ce qu’il manque le plus. Avec les super réseaux sociaux, on a la chance d’échanger avec un paquet de gens sexy de partout sur la planète, sauf qu’à moins d’être hôtesse de l’air ou Iron Man, on ne peut jamais conclure avec personne.
Phrase qu’on ne devrait jamais entendre dans une vie : « Aaaaah, si on avait été dans le même pays…! »
C’est frustrant. En plus, Facebook (ce cher complice de marde) te nargue toujours avec des notices d’accouplements ou de photos de mariage de tes prospects éloignés.
Toutes des occasions qu’on n’aurait jamais manquées avec la téléportation. Avec ça, les stats de sexe gonfleraient pour tout le monde. On aurait tous un téléporteur à la maison dans notre garde-robe ou dans la douche. La douche, c’est mieux. Comme ça, t’arrives toujours propre. (Et tout nu.)
Être disponible recommencerait à être un point fort. Timing is everything! Bien souvent, il suffit d’être là au bon moment. L’avenir appartient peut-être à ceux qui se lèvent tôt, mais les gens horny iraient à ceux qui se couchent tard.
Toutes les occasions de cybersexe se consolideraient enfin en VRAI sexe. Ça aiderait grandement ma bucket list de fantasmes ethniques.
Les gars se branleraient moins souvent, au cas où! T’sais, quand tu viens de te brûler en te branlant trois fois de suite et que la fille t’invite juste après. Tu t’en veux d’avoir gaspillé trop de mojo.
On aurait plus souvent du sexe avec des gens « limites ». Ces fameuses personnes aussi fourrables que gossantes. Genre de plan que t’aurais abandonné si t’avais à passer la veillée avec et tout, mais là pour du sexe gonzo sans histoire d’avant ou d’après, ça a plus de bon sens. Chacun fait ce qu’il a à faire et ciao bye.
Pour le sexe de party peeps sur la brosse, ce serait 10 fois mieux qu’avant. Parce que deux personnes sur la brosse, ça peut donner du sexe spectaculaire. Mais deux personnes salement hangover qui se lèvent au même endroit, c’est toujours dangereux. Là, tout le monde pourrait retourner coucher (et vomir) chez soi.
Ça sauverait aussi plein de relations à distance. Ou briser une formule gagnante, c’est selon. Par exemple, le joueur de hockey en voyage :
Blonde : « Bonjour chéri! Plus besoin de te priver de sexe sur la route, maintenant… Je suis là! »
Joueur : « Oh… super… yé… »
Les groupies viendraient qu’à trouver ça rough. Pognées pour fourrer du monde ordinaire.
Par contre, on serait tous constamment à quelques mètres de faire une gaffe. Après une rupture, il faudrait barrer le téléporteur pour ne pas faire de rechute avec son ex à chaque fin de veillée où on trouve notre lit un peu trop grand. À cinq secondes de distance, c’est tentant.
Mais en bout de ligne, ce serait surtout positif. C’est bien beau qu’on puisse communiquer par téléphone, chat, blogue, twitter, facebook ou Skype en bedaine HD, mais il y a des moments où tu ne files pas pour jaser. Où t’as surtout besoin de grosse chaleur humaine tight.
D’ailleurs, s’il y a un problème avec le web, c’est bien le surplus de gens en colère qui jasent beaucoup trop. Combien dans le lot ont seulement besoin d’un gros câlin cochon? C’est clair : le monde manque de love et la téléportation comblerait toute cette carence. Ce serait l’ajustement parfait au monde tel qu’on le connaît : moins de jasage, plus de fourrage.