La menue prêtresse new-yorkaise est vraiment un cas à part. Elle se tient loin des tendances en vogue et pourtant, elle ne tombe jamais dans le rétro. Elle fait des choix esthétiques surprenants. Ce cinquième opus ne fait pas exception. Introduit par une pièce instrumementale, il enchaîne les ballades jusqu'à mi-parcours. Il est truffé de changements de tempo et d'arrangements atypiques. Bref, on ne pourra jamais l'accuser de courir après les dollars. Toutefois, après le flamboyant The Elements of Freedom, ce nouveau chapitre déçoit. Keys y enfile des ballades sinueuses pleines de soul, mais qui manquent de tonus. Ses mélodies tombent souvent à plat. La marche militaire de «New Day», la sémillante pièce-titre avec Nicki Minaj, la ballade Motown classique «Tears Always Win» et la vaguement reggae «Limitedless» offrent quelques moments colorés intéressants, mais pour l'essentiel, le supposé «feu» de la demoiselle ne brûle pas fort. Girl on Fire sent un peu trop les bons sentiments et la paresse. Pour les fans purs et durs seulement.